assises rwanda 2001
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Instruction d’audience C. Mukangango, « sœur Gertrude » et J. Mukabutera, « sœur Kizito » Audition témoins compte rendu intégral du procès
Procès > Instruction d’audience C. Mukangango, « sœur Gertrude » et J. Mukabutera, « sœur Kizito » > Audition témoins > le témoin 19
1. le témoin 19 2. M.le témoin 44 3. R. Tremblay 4. le témoin 110 5. le témoin 38 6. le témoin 72 7. le témoin 101 8. le témoin 79 9. le témoin 138 10. le témoin 57 11. le témoin 2 12. le témoin 66 13. le témoin 71 14. le témoin 64 15. le témoin 81 16. le témoin 151 17. le témoin 115 18. le témoin 136 19. le témoin 7 20. le témoin 75 21. le témoin 82 22. le témoin 80 23. le témoin 99 24. le témoin 152 25. le témoin 78 26. Commentaires sur textes rédigés à Maredret 27. le témoin 95 28. le témoin 133 et commentaires de défense 29. le témoin 74 30. le témoin 70 31. le témoin 20 32. le témoin 60 33. le témoin 17 34. le témoin 49 35. le témoin 127 36. le témoin 47 37. le témoin 46 38. le témoin 147 39. le témoin 51 40. A. JANSSENS 41. le témoin 48 42. le témoin 145 43. G. Dupuis
 

8.6.1. Audition des témoins: le témoin 19

Le Président : Monsieur, quels sont vos nom et prénom ?

le témoin 19 : le témoin 19.

Le Président : Quel âge avez-vous ?

le témoin 19 : 62 ans.

Le Président : Quelle est votre profession ?

le témoin 19 : Journaliste.

Le Président : Quelle est votre commune de domicile ou de résidence ?

le témoin 19 : Netinne.

Le Président : Connaissiez-vous les accusés ou certains des accusés, Monsieur NTEZIMANA, Monsieur HIGANIRO, Madame MUKANGANGO, Madame MUKABUTERA, avant le mois d’avril 1994 ?

le témoin 19 : Non, je ne les connais pas.

Le Président : Etes-vous parent ou allié des accusés ou des parties civiles ?

le témoin 19 : Non.

Le Président : Etes-vous attaché au service des accusés ou des parties civile ?

le témoin 19 : Non.

Le Président : Je vais vous demander de bien vouloir lever la main droite et de prononcer le serment de témoin.

le témoin 19 : Je jure de parler sans haine et sans crainte, de dire toute la vérité et rien que la vérité.

Le Président : Je vous remercie, asseyez-vous, Monsieur le témoin 19. Simplement, pour pouvoir vous situer, Monsieur le témoin 19, donc vous êtes journaliste. Avez-vous des connaissances particulières sur le Rwanda et les événements qui s’y sont déroulés en avril-mai 1994 ?

le témoin 19 : Je veux dire d’abord que j’ai vécu trois ans au Rwanda, c’est-à-dire 67-68-69, et que j’ai fait, à partir de 79, plusieurs reportages pour la BRTN.

Le Président : Bien. Vous n’avez jamais été entendu dans le cours de l’instruction ? Je crois que la défense de sœur Gertrude et sœur Marie Kizito souhaitait vous entendre à propos de je ne sais quoi. Donc, je vais peut-être demander à ce qu’elle pose les questions. Maître WAHIS ?

Me. WAHIS : Oui, Monsieur le président. Dans les différents ouvrages qu’il a écrits, et notamment sur le procès de Monseigneur le témoin 59, le témoin a été amené à analyser les écrits d’African Rights. Alors, nous aimerions qu’il puisse, avec votre permission, nous parler d’African Rights et de la qualité des écrits de cette organisation puisque African Rights a deux ouvrages qui reposent au dossier de sœur Gertrude et de sœur Kizito.

Le Président : C’est cela.

le témoin 19 : Je voudrais d’abord dire que c’est assez difficile de parler d’African Rights, premièrement parce que j’estime le travail d’African Rights, surtout quand je pense au premier livre de septembre 1994, et le deuxième un an après, donc 1995, le mois d’août. Mais il y a encore un autre livre qui est paru en septembre 2000, aussi d’African Rights, et dans ce livre - c’est plutôt une brochure de 65 pages - on fait l’analyse des sœurs de Sovu, et je dois dire sincèrement que c’est assez difficile parce que quand je prends donc ces trois ouvrages, on est bouleversé par les faits qu’ils ont racontés dedans. Il y a tant de détails mais il y a aussi - et je dois bien faire attention ici aux mots que je choisis - il y a tant d’impressions qui me font douter.

Premièrement, parce que je constate qu’African Rights globalise… globalise dans ce sens. Je prends par exemple une phrase à la page 2, la page 2 de la brochure sur les sœurs de Sovu, où African Rights écrit que : « Tant de prêtres et tant de sœurs et tant d’évêques sont complices dans le génocide », et je vous rappelle que cette brochure date de septembre 2000. ça veut dire que ça, c’est déjà après l’acquittement de Monseigneur le témoin 59 et qu’à ce moment, il y avait encore une quinzaine de religieux et religieuses en prison, tandis qu’un an avant, ils étaient à 33. Qu’est-ce que je veux dire par cela ? Je veux simplement dire que je pense qu’African Rights part des rumeurs, part des faits qui sont racontés par des personnes qui emploient souvent les mots : « On a entendu dire que… ». Et, ce qui me choque un peu chez African Rights, c’est qu’on n’a jamais, n’est-ce pas, l’impression qu’ils ont vraiment questionné aussi les accusés.

Permettez-moi, Monsieur le président, de donner deux exemples. Par exemple, dans le cas de Monsieur le témoin 59, dans le livre, dans le premier livre de septembre 1994, un livre de 750 pages, je ne trouve nulle part l’accusation ou bien du témoin 59 ou bien des sœurs. Et pourtant, on donne vraiment tant de détails, souvent par diocèse, souvent par commune, même par colline. Je suis frappé parce que le troisième livre que j’ai écrit, c’était sur le procès de Monsieur le témoin 59, et quand j’ai dit qu’il y a des… je ne dis pas que ce sont des fautes expresses, mais que ce sont quand même des choses, n’est-ce pas, qui me choquent, comme je l’ai déjà dit. Par exemple, je trouve dans le livre d’African Rights, surtout le premier, qu’on insiste fortement sur les premiers meurtres au centre Christ. Ils donnent les noms, les trois jésuites, parce que le centre Christ était dirigé par les pères jésuites - nous sommes donc tout à fait au début du génocide - alors, ils citent les trois noms des jésuites et ils citent encore les noms des prêtres et parmi ces prêtres se trouve juste un des prêtres, l’abbé Joseph de Gikongoro, cela veut dire, le diocèse de Monsieur le témoin 59, alors que ce prêtre n’a pas été tué à Kigali, au centre Christ, mais dans sa paroisse et certainement pas à la date qui est indiquée par African Rights. Un deuxième fait, c’est par exemple… Mais je voudrais d’abord dire ceci : ce que je reproche un peu à African Rights, quand ils font le dossier de quelqu’un, comme j’ai commencé à parler du témoin 59, l’évêque de Gikongoro, ils ont cherché des témoignages presque partout dans le pays, ils étaient à 50 mètres de Monseigneur le témoin 59 et ils ne l’ont jamais interrogé, ils ne lui ont jamais parlé. Pour African Rights, Monseigneur le témoin 59 était déjà condamné avant le procès.

J’ai l’impression que - et ça c’est la deuxième chose - j’ai… l’impression que j’ai aussi, n’est-ce pas, pour la brochure sur les deux sœurs de Sovu en Belgique, nulle part dans la brochure de septembre 2000, je n’ai trouvé, n’est-ce pas, une indication qui dit clairement que les enquêteurs d’African Rights ont vraiment parlé avec les deux accusées. Je ne connais pas les sœurs. Peut-être que je les ai vues dans mes reportages, mais je ne leur ai jamais parlé. Mais cela m’étonne fort, on dira, des enquêteurs qui restent pendant je ne sais pas combien de semaines dans un pays et qui essaient, n’est-ce pas, de trouver les preuves, qu’ils n’essaient non plus et certainement pas de contacter les deux accusées, ici en Belgique. Ce qui m’a fort étonné, c’était… Par exemple, j’ai déjà parlé, n’est-ce pas, de la page 2 où on globalise, où on dit, n’est-ce pas, on dit : « Il y a tant d’évêques, tant de prêtres et de religieuses qui sont impliqués dans le génocide ». Il y a encore d’autres faits. A la page 44-45, dans cette même brochure sur les sœurs de Sovu, se trouve une phrase assez importante et qui caractérise… et même, n’est-ce pas, qui semble, à première vue, un peu banale, même je dirais, n’est-ce pas, presque pour rire. Quand on connaît la situation de la Belgique… Là, j’ai lu, et je cite presque littéralement : « Les deux sœurs sont venues en Belgique par Bangui, la France, elles sont arrivées à Maredret, Maredret qui se trouve tout près de Namur, Namur qui se trouve en Flandre et la Flandre est caractérisée comme le bastion du catholicisme flamand ». Disons, n’est-ce pas, pour une organisation où il y a aussi, n’est-ce pas, un Hollandais qui y travaille, DEWAEL, alors je suppose quand même que ça demande, au moins, un peu plus de justesse. Un autre fait. Même sur le plan géographique si vous voulez, c’est qu’African Rights place aussi Hermeton tout près de Liège. Je pense que Hermeton se trouve plutôt tout près de Dinant. Et il caractérise l’abbaye de Maredret comme la plus grande abbaye de l’ordre des bénédictins. Peut-être qu’ils n’ont jamais, les enquêteurs d’African Rights, qu’ils n’ont jamais entendu parler de Maredsous ou bien de Zeewindbergen, tout près de Bruges, ou bien d’une autre abbaye à Liège.

Donc, en comparaison, n’est-ce pas, je veux seulement souligner qu’il y a quand même quelques points qui me font douter. Mais ce que je trouve aussi assez important à souligner ici, c’est que je vois, je constate, quand on analyse tout ce qu’on a écrit, pas seulement sur les sœurs de Sovu mais aussi, n’est-ce pas, de Monseigneur le témoin 59, que je vois qu’il y a presque un lien entre plusieurs organismes de presse. Je constate qu’African Rights prône une thèse, accuse quelqu’un et que ces accusations sont reprises par Golias en France, souvent littéralement. Je constate aussi qu’après Golias, on trouve les mêmes cas presque littéralement dans ARI, l’Agence Rwandaise d’Information dirigée par Privat RUTAZIBWA. Je vois les mêmes faits qui arrivent ici en Belgique dans Solidarité-Solidariteit. Je vois les mêmes faits qui sont repris dans la revue ou bien dans les articles ou bien dans les conférences de presse données par les Avocats sans frontières de Montpellier. Je vois les mêmes faits qui sont repris dans les journaux qui sont dans des tendances du régime ou bien du gouvernement rwandais, cela veut dire Umusemburo, ça veut dire New Times, ça veut dire aussi La Nouvelle Relève ou bien Higori, pour donner… citer quelques journaux rwandais. Ce qui me fait, n’est-ce pas, penser et réfléchir sur… Est-ce qu’il n’y a pas quelque part une relation entre ces organisations… ces organismes, ces médias pour diffuser des rumeurs, pour les faire sortir comme des faits, mais qui ne sont pas toujours vérifiables et certainement pas encore prouvés.

Alors, sur African Rights, c’est dans ce sens que je dis que je suis toujours stupéfait par la quantité qui est offerte mais que je suis aussi stupéfait, de temps en temps, et surtout donc dans la brochure de… sur les sœurs de Sovu, par, par exemple, la qualité qui manque. Surtout quand on voit que tout est basé, ou plutôt qu’il y a beaucoup de points dans la brochure où on reprend ce que l’adjudant Emmanuel REKERAHO a dit. REKERAHO, et je pense que je ne dois pas répéter cela, qui a été condamné à mort par la Cour militaire à Kigali mais qui, au début de ce mois-ci, le 11 avril si je ne me trompe pas, a dit dans une interview qu’il n’a jamais rencontré les personnes d’African Rights. Ou bien il ment à ce moment, donc quand je parle du 11, le grand milicien, le grand Interahamwe pour employer ce mot, ou bien il ment à ce moment… et qu’est-ce que cela veut dire ? Que sa première édition, que tout ce qu’il a dit, n’est-ce pas, en 2000 ou bien les années avant, aux gens d’African Rights, que j’ai aussi mes doutes à ce moment, sur tout… sur tout ce qu’il a dit. Et cela m’étonne qu’on donne, donc, dans une organisation où on parle et où on défend les droits de l’homme, eh bien qu’on donne tant d’importance à une personne qui a été impliquée dans le génocide et qui essaie peut-être de sauver sa peau mais sur le dos des autres.

Le Président : Bien. Une autre question ? Maître FERMON.

Me. FERMON : Monsieur le président, deux très, très courtes questions. D’abord, à propos de la phrase généralisante, etc., est-ce que c’est bien la phrase suivante que je lis à la page 2 de ce rapport : « Des milliers de membres du clergé furent parmi les victimes du génocide et nombreux furent ceux qui risquèrent leur vie pour sauver des réfugiés terrorisés, mais la liste des évêques, prêtres et religieuses impliqués dans les massacres est longue et ils sont rares à avoir été arrêtés ou traduits en justice ». Est-ce que c’est cette phrase-là que le témoin trouve peu nuancée ?

le témoin 19 : C’est surtout, donc, la dernière partie de cette phrase…

Me. FERMON : Oui. Mais donc, c’est bien cette phrase-là avec ses deux parties ?

le témoin 19 : Oui.

Me. FERMON : Merci. Alors, deuxième question, Monsieur le président. Si vous voulez bien demander au témoin qui a dit… qui a fait allusion au fait que Monsieur REKERAHO aurait dit n’avoir jamais rencontré les gens d’African Rights… est-ce que le témoin a connaissance - je crois que oui, parce que c’est dans le même article - de la réponse de la responsable d’African Rights à ce propos, et, est-ce que le témoin sait ce qu’elle dit, l’endroit où elle dit que ces entretiens ont eu lieu, et est-ce qu’il sait ce qu’elle dit à propos d’une photo ?

le témoin 19 : Je pense que sur cette question, ce n’est certainement pas à moi de juger, n’est-ce pas, sur le fait de REKERAHO, mais la meilleure solution, selon mon avis, est de convoquer et REKERAHO et African Rights et de les mettre devant les faits accomplis : « Qu’est-ce qui s’est passé ? Qu’est-ce que vous avez dit ? ».

Me. FERMON : Est-ce que le témoin… Si vous me le permettez, Monsieur le président, dernière chose. Est-ce que le témoin a connaissance du passage suivant du même article, affirmation démentie par Odette MUKASAKA, donc, la personne euh… affirmation de Monsieur REKERAHO qui n’a jamais vu African Rights,  affirmation démentie par Odette MUKASAKA d’African Rights : « Il m’a fait ses aveux, là en dernier au cours de plusieurs entretiens à l’auditorat… », dit-elle, « …ce que nous a confirmé l’officier du ministère public et c’est moi qui ai tiré sa photo dans la cour », ajoute-t-elle.

le témoin 19 : Qu’est-ce que vous voulez savoir ?

Le Président : Vous avez connaissance de cet article ?

le témoin 19 : Oui.

Me. FERMON : Je vous remercie, Monsieur le président.

Le Président : Monsieur l’avocat général.

L’Avocat Général : Si le témoin veut nous avoir donné ses conseils sur sa manière de convoquer Monsieur REKERAHO et African Rights, il faut dire, je n’y avais pas encore songé… Est-ce que l’intéressé a rencontré Monsieur REKERAHO ?

le témoin 19 : Je ne l’ai jamais rencontré.

L’Avocat Général : Est-ce que vous avez rencontré les deux sœurs de Sovu ?

le témoin 19 : Je n’ai jamais rencontré les deux sœurs.

L’Avocat Général : Vous avez rencontré d’autres sœurs de Sovu ?

le témoin 19 : Oui.

L’Avocat Général : Est-ce que vous avez rencontré des survivants du massacre, là, à Sovu ?

le témoin 19 : Oui.

L’Avocat Général : Est-ce que vous avez rencontré les enquêteurs d’African Rights ?

le témoin 19 : Non.

L’Avocat Général : Donc, sur quoi basez-vous vos critiques ?

le témoin 19 : Sur ce qui est écrit.

L’Avocat Général : Ah oui, mais bon. Vous faites des critiques sans avoir consulté les personnes ?

le témoin 19 : Sans ?

L’Avocat Général : Sans avoir consulté les personnes ?

le témoin 19 : Les tierces personnes, vous voulez dire, donc,  African Rights ?

L’Avocat Général : Entre autres.

Le Président : Maître BEAUTHIER.

Me. BEAUTHIER : Une question. Est-ce que le témoin sait que Maredret et Maredsous, c’est les hommes et les femmes bénédictins ou bien est-ce qu’il croit que c’est différent ?

le témoin 19 : Je ne le sais pas, je crois certainement que c’est tout à fait différent.

Le Président : Bien.

le témoin 19 : Que Maredsous ce sont les bénédictins et Maredret ce sont les bénédictines.

Le Président : Bien. Une autre question ?

Me. RAMBOER : Pas de question, Monsieur le président, mais j’aimerais faire un commentaire s’il n’y a plus de questions.

Le Président : Après la clôture du témoignage. Plus de questions ? Les parties sont d’accord pour que le témoin se retire ? Monsieur le témoin 19, est-ce bien des accusés ici présents dont vous avez voulu parler, le sens de cette question étant de savoir si vous persistez dans les déclarations que vous avez faites ?

le témoin 19 : Oui.

Le Président : Eh bien, la Cour vous remercie pour votre témoignage. Vous pouvez disposer librement de votre temps.

le témoin 19 : Merci.

Le Président : Bien, Maître RAMBOER, si vous souhaitez faire un commentaire, vous avez la parole.

Me. RAMBOER : Le témoin a mis en doute les méthodes d’investigation d’African Rights qui a publié, donc, énormément de documents sur le génocide et qui continue ce travail, donc, dans le pays, au Rwanda. Donc, ces documents sont une source d’informations pour tout un chacun qui fait un travail sur l’histoire du génocide. Je sais personnellement que ce travail est fait par les enquêteurs auprès de témoins, que ces témoignages sont actés et que ces témoignages sont signés par les personnes qui sont interrogées par les enquêteurs d’African Rights. Donc, si effectivement cette méthode est générale telle que je le sais, donc Monsieur REKERAHO a fait une signature sous une déclaration qui a été actée par la dame  dont on a euh... qu’on a nommée, la dame Odette. Je crois qu’effectivement, éventuellement en vertu de votre pouvoir discrétionnaire, on pourrait demander si un tel rapport existe et s’il a été signé par Monsieur REKERAHO.

Le Président : Nous avons déjà bien des pièces signées par Monsieur REKERAHO dans le dossier. Bien. L’audience est suspendue. On reprend à 14 heures 30.