assises rwanda 2001
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Instruction d’audience C. Mukangango, « sœur Gertrude » et J. Mukabutera, « sœur Kizito » Audition témoins compte rendu intégral du procès
Procès > Instruction d’audience C. Mukangango, « sœur Gertrude » et J. Mukabutera, « sœur Kizito » > Audition témoins > le témoin 115
1. le témoin 19 2. M.le témoin 44 3. R. Tremblay 4. le témoin 110 5. le témoin 38 6. le témoin 72 7. le témoin 101 8. le témoin 79 9. le témoin 138 10. le témoin 57 11. le témoin 2 12. le témoin 66 13. le témoin 71 14. le témoin 64 15. le témoin 81 16. le témoin 151 17. le témoin 115 18. le témoin 136 19. le témoin 7 20. le témoin 75 21. le témoin 82 22. le témoin 80 23. le témoin 99 24. le témoin 152 25. le témoin 78 26. Commentaires sur textes rédigés à Maredret 27. le témoin 95 28. le témoin 133 et commentaires de défense 29. le témoin 74 30. le témoin 70 31. le témoin 20 32. le témoin 60 33. le témoin 17 34. le témoin 49 35. le témoin 127 36. le témoin 47 37. le témoin 46 38. le témoin 147 39. le témoin 51 40. A. JANSSENS 41. le témoin 48 42. le témoin 145 43. G. Dupuis
 

8.6.17. Audition des témoins: le témoin 115

Le Président : L’audience est reprise, vous pouvez vous asseoir, les accusés peuvent prendre place. Peut-on fermer les tentures derrière les accusés de manière à ce que les jurés ne soient pas éblouis par le soleil resplendissant de cette fin d’après-midi ? Monsieur l’huissier, vous pouvez faire venir le témoin le témoin 115 ?

Madame, quels sont vos noms et prénoms ?

le témoin 115 : Sœur, je suis connue comme sœur Jeanne Paul, le témoin 115, mais mon nom de famille c’est Johanne… [Inaudible]

Le Président : Quel âge avez-vous ?

le témoin 115 : 40 ans.

Le Président : Quelle est votre profession ?

le témoin 115 : Je suis religieuse.

Le Président : Et quelle est votre commune de domicile ?

le témoin 115 : Pologne… [Inaudible]

Le Président : Connaissiez-vous les accusés ou certains des accusés avant le mois d’avril 1994 ?

le témoin 115 : Oui, je connais.

Le Président : Vous connaissiez sœur Gertrude et sœur Marie Kizito ?

le témoin 115 : Oui, je connais.

Le Président : Etes-vous de la famille des accusés ou de la famille des personnes qui leur réclament des dommages et intérêts

le témoin 115 : Non, je ne suis pas de famille.

Le Président : Travaillez-vous pour les accusés ou les personnes qui leur réclament des dommages et intérêts, je veux dire sous un lien de contrat de travail ?

le témoin 115 : Excusez-moi, je ne suis pas française et vous pouvez utiliser des mots très simples.

Le Président : Etes-vous l’employée ?

le témoin 115 : Oui.

Le Président : Des accusés ?

le témoin 115 : Je travaillais dans le centre de santé des sœurs bénédictines.

Le Président : Oui, mais actuellement vous n’avez pas un contrat de travail.

le témoin 115 : Non.

Le Président : Vous n’avez pas un contrat de travail.

le témoin 115 : Non, pour le moment, non.

Le Président : Et vous n’êtes pas non plus travailleuse au noir comme on dit, travaillé sans contrat pour les accusés ?

le témoin 115 : Non.

Le Président : Ni pour ceux qui réclament des dommages et intérêts, ni pour ceux qui demandent de l’argent aux accusés ?

le témoin 115 : Non, je ne travaille pas pour ça.

Le Président : Je vais vous demander, Madame, de bien vouloir lever la main droite, et de prêter le serment de témoin. Si vous ne savez pas lire le français, Monsieur l’huissier va vous répéter ce que vous devez dire.

le témoin 115 : Je jure de parler sans haine et sans crainte, de dire toute la vérité et rien que la vérité.

Le Président : Je vous remercie Madame, vous pouvez vous asseoir.

Le Président : Madame, vous avez expliqué que vous travailliez en 1994, je suppose au centre de santé qui dépendait du couvent de Sovu ?

le témoin 115 : Oui, je travaillais, à partir de 1991 jusqu’à 1994.

Le Président : Vous avez quitté le Rwanda à quel moment, à quelle date ou en tout cas Sovu à quelle date ?

le témoin 115 : 18 avril 94.

Le Président : Le 18 avril 94, donc, avant que des massacres ne surviennent à Sovu.

le témoin 115 : Oui, des grands massacres. Je dis les petits accidents dans les collines, je soignais les gens qui sont blessés, mais les grands massacres, je n’ai pas vu.

Le Président : Le centre de santé semblait disposer d’un véhicule ambulance ?

le témoin 115 : Oui.

Le Président : C’est bien exact ?

le témoin 115 : Oui, c’est bien exact. Toyota combi.

Le Président : Ce véhicule ambulance…

le témoin 115 : Oui.

Le Président : …à l’époque où vous étiez à Sovu, a-t-il été mis à la disposition d’un d’homme politique de la région de Sovu qui s’appelle REKARAHO Emmanuel ?

le témoin 115 : Quand j’étais à Sovu jusqu’à mon départ, j’étais responsable de l’ambulance. J’ai les clefs dans ma main.

Le Président : Vous n’avez confié ce véhicule à personne d’autre que des personnes qui devaient s’en servir pour le centre de santé ?

le témoin 115 : J’amenais les malades avec cette ambulance jusqu’à Butare, jusqu’à l’hôpital, gravement malade, même pendant la guerre j’amenais là, moi-même avec chauffeur rwandais.

Le Président : C’est ça ! Et ce n’est qu’à votre départ de Sovu que vous avez remis les clefs à quelqu’un ?

le témoin 115 : Oui.

Le Président : Vous avez restitué ces clefs à qui ?

le témoin 115 : Ce sont les sœurs, exactement, je ne peux pas vous dire parce que c’est au moment de la guerre, je n’ai pas le nom exact des sœurs que j’ai remis les clefs, en tout cas c’est les sœurs bénédictines de Sovu, je ne sais pas vraiment à qui. C’est déjà 7 ans, je…

Le Président : C’était pas sœur Gertrude ?

le témoin 115 : Je ne peux pas vous dire, parce que je ne sais.

Le Président : Mais en tout cas, vous êtes formelle pour dire que vous aviez les clefs de ce véhicule, jusqu’au moment où vous avez quitté Sovu

le témoin 115 : Oui, exactement au moment de mon départ, j’ai mis encore les clefs de ma propre main chez les sœurs.

Le Président : Y-a-t-il des questions à poser au témoin ? Maître WAHIS ?

Me. WAHIS : Oui, Monsieur le président. Est-ce que le témoin qui est parti le 18 après-midi pourrait nous dire la manière dont les réfugiés ont été ou non accueillis au centre de santé.

le témoin 115 : Si j’ai bien compris, est-ce que les réfugiés sont déjà arrivés au centre de santé, oui ?

Le Président : Etaient-ils déjà arrivés, oui ?

le témoin 115 : Sont arrivés et sont accueillis au centre de santé et au monastère parce que je soignais moi-même les gens qui sont cachés au monastère. J’étais l’infirmière, on m’a demandé de soigner les gens qui se sont réfugiés là.

Le Président : Savez-vous si, jusqu’à votre, jusqu’à votre départ, par exemple, ces réfugiés ont reçu à boire et à manger ?

le témoin 115 : Oui, moi-même, avec Madame… [Inaudible] qui est, qui m’a aidé au centre nutritionnel, nous avons distribué des vivres chez les réfugiés.

Le Président : C’était quel genre de vivre ?

le témoin 115 : Toujours haricots, du lait qu’on a eu, des légumes, parce que ça, j’avais au magasin du centre de santé.

Le Président : Et au moment où vous quittez Sovu, vous savez évaluer le nombre de réfugiés qu’il y avait ?

le témoin 115 : Plusieurs fois les soldats avec son commandant sont venus chez moi pour demander combien sont les personnes, et ça le nombre des personnes était vraiment vague. On a, les soldats ont compté 1500 personnes, c’est plus ou moins. Moi-même je n’ai pas compté.

Le Président : Une autre question.

Me. WAHIS : Oui, Monsieur le président. Avec qui le témoin a-telle soigné les réfugiés le 18 avril ?

le témoin 115 : C’est-à-dire pendant la guerre, le personnel du centre de santé, c’est mon personnel parce que j’étais responsable du centre santé. Quelques personnes sont venues. Aussi les sœurs, quelques sœurs nous sommes aidées. Les sœurs, parce que j’ai ordonné les médicaments, j’ai fait les sutures, j’ai fait les pansements, moi-même je ne peux pas faire tout. Elles m’ont aidée. J’ai montré où sont les bandes, je ne sais pas les sparadraps et les sœurs ont fait ça aussi.

Le Président : Savez-vous, vous connaissez encore le nom des sœurs qui seraient venues vous aider ?

le témoin 115 : La sœur qui se préparait comme l’infirmière, je ne sais pas c’est qui c’était à l’école d’infirmière. Je connais deux sœurs qui se sont préparées pour l’infirmière, c’est Solange et Cécile. Ça, c’est vrai et une d’eux m’a aidée. Deuxième a été absente pour le moment.

Le Président : Oui ?

Me. WAHIS : Est-ce que le témoin se serait rendu le 18 avril à la commune pour chercher de l’aide ?

le témoin 115 : A la commune, moi ? J’étais pour prendre l’essence au bourgmestre à commune de Huye pour ambulance, pour qu’elle soit pleine, peut-être que je pensais que ça soit utile. J’ai été à bourgmestre pour demander essence, ça c’est vrai ! Et quelquefois, comme je vous ai dit, les soldats sont venus pour regarder la situation au centre de santé. Ils sont venus, mais moi-même...

Le Président : N’y avait-il pas une réserve d’essence au couvent de Sovu ?

le témoin 115 : Euh… c’est-à-dire, il y a différence centre de santé à Sovu. Moi pour ambulance, j’ai toujours l’essence pour ambulance. Et le monastère a sa propre quantité, pour ses voitures. Je ne suis pas au courant qu’est-ce que c’est avec l’essence du monastère.

Me. WAHIS : Savez-vous comment l’ambulance a été acquise par le centre de santé ? Est-ce que c’était un don ou est-ce que le centre de santé l’a acheté ?

le témoin 115 : Quand je suis arrivée, l’ambulance était déjà là pour disposition au centre de santé, mais avant de mon arrivée en 1991, il était déposé sur place, au monastère. Après, on a construit un garage à côté du dispensaire, on a mis l’ambulance là, mais je ne sais pas d’où il vienne si c’est un don ou si c’est acheté, ça je ne peux pas vous dire exactement.

Le Président : Vous ne savez pas s’il y avait un accord avec la commune dont on nous a dit qu’elle avait donné cette ambulance, qui voulait que l’ambulance soit mise à la disposition de la commune de temps en temps, l’ambulance était une camionnette apparemment

le témoin 115 : C’était Toyota, mais jamais la commune n’a pas me demandé ce service.

Le Président : Une autre question ?

Me. WAHIS : Oui, Monsieur le président. Est-ce que le témoin a le souvenir d’être allé le 18 avril à Butare, à la Caritas, pour chercher des vivres ?

le témoin 115 : 18 non, 18 non, 18 j’ai parti avec la voiture qui est venue du Burundi pour me chercher.

Le Président : Eventuellement les jours précédents ? Dans les jours qui ont précédé votre départ, êtes-vous allée chercher ?

le témoin 115 : J’ai été plusieurs fois à Butare, ça c’est vrai, j’étais plusieurs fois prendre des médicaments aussi pour le centre de santé mais je ne peux pas vous dire, je… c’est moi qui a gardé les clefs de l’ambulance, mais je ne me souviens plus.

Le Président : Autre question ?

Me. FERMON : Oui, je vous remercie Monsieur le président. Le témoin vient de nous déclarer qu’il avait quitté le monastère de Sovu le 18 avril, pourriez-vous lui demander pour quelle raison elle est partie le 18 avril ?

le témoin 115 : Pour quelle raison ? Je suis de la congrégation des carmélites de l’Enfant Jésus d’origine polonaise. J’habitais à Rugango, je n’ai pas habité à Sovu au monastère, je travaillais seulement là. Chaque jour, je viens à Sovu et je reviens à Rugango dans ma propre communauté mais les sœurs de ma communauté sont parties, si je me souviens bien, le 13, ça je ne peux pas vous dire exactement, mais ma propre communauté. En ce moment-là, ne pas rester seule à Rurango, j’ai demandé à sœur Gertrude de m’accueillir au monastère, parce ce que c’est ma conscience je ne peux pas quitter les malades. Et j’habitais au monastère mais, seule avec ma congrégation qui sont parties vers Burundi à 18, sont venues avec père CAM pour me chercher, on m’a obligé de quitter le Rwanda par mes supérieures.

Le Président : Une autre question ?

Me. FERMON : Oui, est-ce qu’on a demandé au témoin de partir en raison du danger qu’elle courrait, personnellement ?

le témoin 115 : Je n’ai pas eu peur du danger, parce que c’est ma vocation de soigner les malades, je suis venue pour ça, mais comme je suis religieuse, je dois être obéir, obéissante.

Le Président : Une autre question ?

Me. FERMON : Oui, Monsieur le président. Est-ce que le témoin peut nous dire si elle a été entendue par un juge d’instruction ou par des enquêteurs à propos des faits de Sovu ?

Le Président : Avez-vous été interrogée par un juge d’instruction, par des policiers, à propos des faits qui seraient survenus à Sovu ou au Rwanda ?

le témoin 115 : Non, non, non.

Le Président : Oui, encore une question, Monsieur le président. Le témoin nous a dit qu’elle était au centre de santé depuis 1991 ; si elle a des informations à ce sujet, est-ce qu’elle pourrait nous décrire la personnalité de sœur Gertrude avant la période d’avril 1994. Est-ce que sœur Gertrude était quelqu’un d’accueillant, est-ce qu’elle avait des opinions politiques anti-Tutsi ou que sais-je ?

Le Président : Comment décririez-vous des contacts que vous aviez pu avoir avec sœur Gertrude, sa personnalité ?

le témoin 115 : Je vous assure qu’avec sœur Gertrude comme la prieure de cette maison, vraiment, je n’ai pas eu les obstacles entre centre de santé et le monastère. Quand elle était prieure… avant c’était Jeanne-Marie belge, j’ai fait la même chose avec sœur Gertrude comme supérieure responsable de tout, je n’ai pas jamais les obstacles, jamais les difficultés avec elle. Tout ce que j’ai demandé pour centre de santé, j’ai obtenu.

Le Président : Auriez-vous constaté qu’elle donnait un traitement différent aux personnes selon qu’elles étaient d’origine Hutu ou d’origine Tutsi ?

le témoin 115 : Jamais on a parlé de ça mais si les sœurs sont étaient malades, elles sont venues chez moi pour se soigner ; même moi j’ai parti en haut parce que le monastère c’est en haut, le dispensaire c’est plus bas, j’ai soigné toutes les sœurs qu’on a demandé, même les familles de sœurs sont venues pour se faire soigner chez moi, je n’ai pas eu de différences, je n’ai pas jamais vu ça.

Le Président : Oui ?

Me. FERMON : Oui, Monsieur le président. Est-ce que le témoin était présente lors de l’élection de la prieure de 1993, et est-ce qu’elle a participé à ces élections ?

le témoin 115 : Non, je n’appartiens pas à la communauté des bénédictines mais je travaillais en bas au dispensaire. On m’a informé tout de suite que la sœur Gertrude est élue et on a monté pour souhaiter, pour se réjouir ensemble.

Le Président : Avez-vous constaté, à ce moment-là, qu’il y aurait eu des tensions dans la communauté des bénédictines en raison de cette élection ?

le témoin 115 : J’étais trop occupée avec les malades, avec les gens qui viennent chez moi pour regarder les problèmes de la communauté. Ce que je peux dire, les sœurs sont, les sœurs qui viennent chez moi par exemple pour se faire soigner, j’ai vu quelque chose qui ne sont pas tout à fait pour elles, mais pas tous je dis il y a quelqu’un des sœurs qui…

Le Président : Quelques-unes unes des sœurs n’étaient pas…

le témoin 115 : N’est pas...

Le Président : N’étaient pas très contentes de cette élection ?

le témoin 115 : Oui, c’est ça.

Le Président : Est-ce que par exemple sœur Scholastique était mécontente ?

le témoin 115 : Voyez-vous, ça c’est mon propre sentiment et ma propre expérience, je peux dire : oui, parce qu’elle a travaillé dans hôtellerie, j’ai eu beaucoup de contacts avec elle mais jamais je n’ai pas ouverte avec elle.

Le Président : Oui ?

Me. FERMON : Est-ce qu’elle peut nous donner éventuellement les noms des autres sœurs qui auraient manifesté un certain mécontentement ?

le témoin 115 : Si je me souviens bien, il y a une grande sœur, c’est très grande, Bernard ou quelque chose comme ça.

Le Président : Bernard ou Marie-Bernard ?

le témoin 115 : Exactement, Bernard, je pense que si c’est Marie, je ne sais pas, elle s’est présentée comme Bernard.

Le Président : Oui ? Monsieur l’avocat général ?

L’Avocat Général : Si j’ai bien compris, le témoin qui déclare qu’elle est partie du couvent le 18 avril ?

le témoin 115 : Oui, exactement.

L’Avocat Général : A quelle heure ?

le témoin 115 : Ça a été plus ou moins à midi.

L’Avocat Général : A ?

le témoin 115 : A midi, plus ou moins.

L’Avocat Général : Et il y avait déjà beaucoup de réfugiés à ce moment là ?

le témoin 115 : Beaucoup. Ça, c’est pleine. Ça commençait, je pense à 10 avril que les réfugiés sont venus chez nous.

L’Avocat Général : Le 10 ?

le témoin 115 : Le 10 déjà ça commençait. D’abord au centre de santé petit groupe, après on a augmenté, ils sont venus avec les matelas, les casseroles et tout pour dormir là.

Le Président : Oui ?

Me. VERGAUWEN : Oui, je vous remercie, Monsieur le président. Quand le témoin dit « beaucoup de réfugiés » est-ce qu’elle peut les chiffrer ?

le témoin 115 : J’ai déjà dit.

Me. VERGAUWEN : Je n’ai pas entendu, excusez-moi

Le Président : Environ 1500. Les militaires qui auraient compté environ 1500.

le témoin 115 : Ils ont constaté que c’est plus ou moins comme ça.

Le Président : Le 18 à midi, ou un peu avant votre départ.

le témoin 115 : Ça fait plein de jours de travail, certainement la situation était grave, très grave.

Me. VERGAUWEN : Je vous remercie.

Le Président : Y a-t-il d’autres questions ? S’il n’y a plus de questions, les parties sont-elles d’accord pour que le témoin se retire ? Madame confirmez-vous les déclarations que vous venez de faire ?

le témoin 115 : Oui.

Le Président : La Cour vous remercie pour votre témoignage et votre patience depuis hier pour être enfin entendue.

le témoin 115 : Ça, c’est pour la vérité. Que ce soit vraiment vérité.

Le Président : Nous vous souhaitons un bon retour.

le témoin 115 : Grand merci.

Le Président : Vous pouvez faire venir Madame le témoin 136.