assises rwanda 2001
recherche plan du site
Instruction d’audience C. Mukangango, « sœur Gertrude » et J. Mukabutera, « sœur Kizito » Audition témoins compte rendu intégral du procès
Procès > Instruction d’audience C. Mukangango, « sœur Gertrude » et J. Mukabutera, « sœur Kizito » > Audition témoins > le témoin 7
1. le témoin 19 2. M.le témoin 44 3. R. Tremblay 4. le témoin 110 5. le témoin 38 6. le témoin 72 7. le témoin 101 8. le témoin 79 9. le témoin 138 10. le témoin 57 11. le témoin 2 12. le témoin 66 13. le témoin 71 14. le témoin 64 15. le témoin 81 16. le témoin 151 17. le témoin 115 18. le témoin 136 19. le témoin 7 20. le témoin 75 21. le témoin 82 22. le témoin 80 23. le témoin 99 24. le témoin 152 25. le témoin 78 26. Commentaires sur textes rédigés à Maredret 27. le témoin 95 28. le témoin 133 et commentaires de défense 29. le témoin 74 30. le témoin 70 31. le témoin 20 32. le témoin 60 33. le témoin 17 34. le témoin 49 35. le témoin 127 36. le témoin 47 37. le témoin 46 38. le témoin 147 39. le témoin 51 40. A. JANSSENS 41. le témoin 48 42. le témoin 145 43. G. Dupuis
 

8.6.19. Audition des témoins: le témoin 7

Le Président : Madame, quels sont vos noms et prénoms ?

le témoin 7 : le témoin 7.

Le Président : Quel âge avez-vous ?

le témoin 7 : 60 ans.

Le Président : Quelle est votre profession ?

le témoin 7 : Religieuse.

Le Président : Quelle est votre commune de domicile ?

le témoin 7 : Dublin.

Le Président : Connaissiez-vous les accusés, ou une partie des accusés, avant le mois d’avril 1994 ?

le témoin 7 : Je connaissais sœur Gertrude.

Le Président : Uniquement sœur Gertrude ?

le témoin 7 : Oui.

Le Président : Etes-vous de la famille des accusés ou de la famille des parties civiles, c’est-à-dire des personnes qui réclament des dommages et intérêts aux accusés ?

le témoin 7 : Ni l’un, ni l’autre.

Le Président : Etes-vous liée par un contrat d’emploi avec les accusés ou les parties civiles ?

le témoin 7 : Non.

Le Président : Je vais vous demander, Madame, de bien vouloir lever la main droite et de prêter le serment de témoin.

le témoin 7 : Je jure de parler sans haine et sans crainte et de dire toute la vérité et rien que la vérité.

Le Président : Je vous remercie, vous pouvez vous asseoir.

Madame, vous nous avez dit connaître sœur Gertrude avant le mois d’avril 1994. Je n’ai pas trouvé de trace dans le dossier de ce que vous auriez été entendue par un juge d’instruction à propos de faits survenus à Sovu au Rwanda, au mois d’avril et au mois de mai 1994.

le témoin 7 : Non, je n’étais pas là en avril et en mai. J’ai quitté le Rwanda juste avant, en mars.

Le Président : En mars 1994 ?

le témoin 7 : Oui.

Le Président : Si je comprends bien, donc, le moment où vous avez pu faire la connaissance de sœur Gertrude est antérieur aux événements survenus au Rwanda. Pouvez-vous exposer dans quelles circonstances vous avez fait la connaissance de sœur Gertrude ?

le témoin 7 : Oui, c’était en septembre 1992. Je suis allée au Rwanda. Je venais du Kenya, et nous avions travaillé ensemble dans un programme de formation pour la vie religieuse des jeunes. Et c’est dans ce cadre là que nous avons collaboré.

Le Président : Vous vous êtes côtoyées pendant un certain temps, à cette époque-là ?

le témoin 7 : Oui, jusqu’en mars 94.

Le Président : Comment pourriez-vous décrire la personnalité de sœur Gertrude par les contacts que vous avez pu donc, nourrir à cette époque?

le témoin 7 : Dans mes rencontres avec elle, j’ai rencontré une personne douce et aimable. Une personne qui avait le souci de vivre sa vie religieuse bénédictine, mais pour la vivre dans un monde culturel rwandais - et pour elle, c’était important - qui avait une grande largeur d’esprit, un grand sens de l’hospitalité et de l’accueil et dans tout ce que nous faisons comme travail, un grand sérieux dans ce qu’elle entreprenait.

Le Président : Avez-vous… vous m’avez dit que vous aviez quitté le Rwanda quand ça ?

le témoin 7 : En mars 94.

Le Président : En mars 94. Donc, vous avez dû côtoyer au moment où elle est devenue, où elle a été élue, supérieure du couvent de Sovu ?

le témoin 7 : Oui.

Le Président : Avez-vous fréquenté la communauté de Sovu ou uniquement sœur Gertrude ?

le témoin 7 : Plutôt sœur Gertrude, mais je suis allée une fois ou l’autre à Sovu, dans la communauté.

Le Président : Par ces quelques contacts avec la communauté, auriez-vous pu constater qu’il y aurait eu des tensions dans cette communauté suite à l’élection de sœur Gertrude ?

le témoin 7 : Non, je ne peux pas le dire.

Le Président : Vous nous avez décrit la personnalité de sœur Gertrude il y a quelques instants. Auriez-vous pu constater, dans vos contacts avec elle, que c’était peut-être aussi quelqu’un qui pouvait avoir une certaine fragilité ?

le témoin 7 : Elle était consciente de la tâche lourde qui l’incombait quand elle était nommée prieure, et dans ce sens-là, elle trouvait, oui, que c’était lourd.

Le Président : Pensez-vous que c’est une personne qui aurait pu être dépassée par les événements, par des événements normaux ?

le témoin 7 : Par des événements normaux, je ne pense pas, enfin dans l’ensemble, mais par des événements exceptionnels, peut-être.

Le Président : Y-a-t-il des questions à poser au témoin ? Pas de questions ?

Les parties sont-elles d’accord pour que le témoin se retire ? Madame, confirmez-vous les déclarations que vous venez de faire, persistez-vous dans ces déclarations ?

le témoin 7 : Oui.

Le Président : La Cour vous remercie pour votre témoignage ainsi que de la patience dont vous avez fait preuve depuis hier pour simplement passer, ici, quelques minutes à l’audience.

le témoin 7 : Merci.

Le Président : Nous vous souhaitons un bon retour.

Le Président : Comme nous avons de l’avance sur le programme, je me propose de faire une demi-heure de lecture de déclaration. C’est une plaisanterie, bien sûr, car, bien qu’il faille, à un moment ou l’autre, que ces lectures se fassent, elles se feront à un autre moment, si nous parvenons à en trouver un autre, de moment. Maître BEAUTHIER ?

Me. BEAUTHIER : Je voudrais vous demander - et ce n’est pas une plaisanterie - j’aurais voulu vous demander comment vous organisiez la matinée de lundi matin.

Le Président : Ecoutez, normalement lundi matin, les témoins qui étaient prévus, Madame DE TEMMERMAN, les parties ont renoncé à leur audition, les témoins NSANZUWERA et GUICHAOUA sont décommandées et on n’a pas fixé de date quant à leur prestation ici, si prestation il y a. Donc, la journée de lundi est consacrée à l’audition des dix religieuses venant du Rwanda qui se trouvent encore ici jusqu’à mardi matin ou qui devraient repartir, mardi un vol à 10 heures, 10 h 30 du matin, qui repartent un vol 10 h ou 10 h 30. Alors, ces dix religieuses sont, je dirais dans l’ordre de la liste les témoins, sauf erreur de ma part, 121 : le témoin 75, 137 : le témoin 82, 138 : le témoin 80, 139 : le témoin 99, 140 : le témoin 141, 142 : le témoin 78, 143 : le témoin 95 Mathilde, 144 : le témoin 133, 170 : le témoin 74, et 171 : le témoin 70.

Je me proposais de faire venir lundi matin les cinq premières d’entre elles, et l’après-midi les cinq suivantes. Et je me proposais aussi de ne commencer qu’à 9 heures. Tout en signalant que, peut-être, lundi, si nous voulons entendre ces dix personnes, je demanderai peut-être à nouveau au jury et aux parties un effort supplémentaire. Oui, Monsieur ? Je pense que dans les témoins suivants, il pourrait y avoir d’abord moins de personnes dont il faudra assurer la traduction des déclarations, peut-être moins de longueur, encore que mardi il y en a certains qui seront sans doute assez longs. J’espère que ce sera le dernier effort. Bien, nous allons donc suspendre l’audience pour aujourd’hui et nous la reprendrons lundi à 9 heures.