13.2. Remise de l’audience sur les indemnisations
Le Président : Bon, les condamnés
sont représentés par leurs conseils. En ce qui concerne les intérêts civils,
y a-t-il une demande de remise ? Apparemment, il y aurait des demandes
de remise. Vous pouvez vous asseoir, hein. Maître WAHIS, Maître CUYKENS ?
Me. WAHIS : Vas-y, je t’en prie.
Me. CUYKENS : Nous avons
reçu euh une dizaine de conclusions ce matin et nous souhaiterions en prendre
connaissance, en discuter avec notre client, vérifier le contenu de ces conclusions
par rapport au droit et par rapport au contenu du dossier, et donc effectivement,
ça nous semble un petit peu difficile de prendre la parole à ce sujet-là aujourd’hui.
Le Président : Bien.
Maître WAHIS.
Me. WAHIS : C’est exactement la
même chose, Monsieur le président. D’autant qu’au niveau des intérêts civils,
il semble bien que ce soit la loi rwandaise qui sera applicable comme lex
loci delicti, que nous avons pas mal de recherches à faire en droit rwandais,
je ne sais pas si la Cour est tout à fait au fait de la jurisprudence en matière
de responsabilité civile rwandaise, donc on aura tous à chercher pour essayer
d’éclairer la Cour au mieux, et ça prendra plus que quelques jours.
Le Président : Bon. Mais
cette session, elle ne peut pas non plus s’éterniser, hein ?
Me. WAHIS : Oui.
Le Président : Oui.
Non Identifié : [Inaudible] …et
la raison c’est qu’il y a des problèmes de communication très difficile avec
Butare, avec Kigali, la moitié des fax qu’on leur envoie ne partent pas, la
moitié des fax que l’on reçoit arrivent tronqués et nos conclusions sont
assez torchonnées parce que...
Le Président : Oui. Il y
a une autre solution. C’est que vous vous désistiez de votre instance, et que
vous alliez plaider devant le tribunal civil. Parce que moi, cette session,
je dois la clôturer. Je dois la clôturer avant qu’il y en ait une autre qui
débute et que je dois présider ; bon, il y a les vacances judiciaires.
On va pas pouvoir prévoir une, une audience pendant les vacances, hein ?
parce que lorsque l’un sera présent, l’autre ne le sera pas et… à moins que
vous ne soyez prêt pour lundi prochain. Si vous êtes prêts pour lundi prochain,
ça va. Mais si c’est pas possible… Alors, moi, je ne vois pas beaucoup d’autres
solutions.
Me. CUYKENS : Cette session
a lieu quand, Monsieur le président ?
Le Président : Le 10 septembre.
Me. CUYKENS : Parce que pour lundi
prochain, je pense que ça va être très difficile d’autant plus que si nous arrivons
à déposer des conclusions en réponse, les parties civiles voudront aussi avoir
un minimum de temps pour les, pour les lires en retour, donc...
Le Président : Ca me paraît
assez logique.
Me. CUYKENS : Il y a, euh, il
y a un lundi avant le 10, qui est le 3.
Le Président : Et la Cour
doit rendre son arrêt. Le 3, c’est la rentrée solennelle !
Me. CUYKENS : Ah.
Me. CUYKENS : Le 3 de quel
mois ?
Le Président : Septembre.
Me. JASPIS : Monsieur le président,
si vous le permettez, qu’est-ce que nous empêcherait techniquement de, je ne
sais pas si ça s’appelle réouvrir, enfin de nous rajouter un petit wagon de
queue lors d’une de vos prochaines sessions de la rentrée. Techniquement, ce
n’est pas… il n’y a pas d’obstacle légal.
Le Président : Ah. Vous croyez
que je peux présider deux sessions en même temps ?
Me. JASPIS : Je ne me rends pas
bien compte de votre logistique. Ca, je dois le reconnaître.
Le Président : Ah, et bien
moi, je m’en rends compte. Moi, je m’en rends compte. Ca ne poserait pas un
problème dans cette affaire-ci mais ça poserait un problème dans l’autre affaire,
où on risque de soulever le moyen que le Président préside deux sessions en
même temps. Ce qui n’est pas possible.
Me. JASPIS : Une session, ça ne
peut pas se rouvrir ?
Le Président : Ca peut éventuellement
se rouvrir, mais alors je la clôture aujourd’hui, hein.
Me. JASPIS : Ben, oui.
Le Président : Et alors,
on réouvre éventuellement une session en octobre, en novembre, en décembre,
je ne sais quand.
Me. JASPIS : Oui. Voilà. Je pense
que ça rencontrerait les vœux de tout le monde, non ?
Me. CUYKENS : Oui.
Le Président : Oui, m’enfin,
vous serez toujours à Bruxelles.
Me. JASPIS : Il n’y a pas de nomination
lointaine dans l’air.
Me. CUYKENS : Lointaine, tout est relatif.
Le Président : Si c’est dans
deux ans…
Me. JASPIS : Avant la fin de l’année ?
Me. CUYKENS : Oui, oui, bien
sûr.
Me. JASPIS : C’est, c’est ce que
nous proposons, en tout cas.
Me. CUYKENS : On peut même
fixer un calendrier s’il faut.
Le Président : Oui, mais
ça, c’est techniquement, c’est pas, oui, c’est difficile. Bon. Monsieur l’avocat
général pourrait peut-être demander la réouverture de la session pour statuer
sur les intérêts civils.
L’Avocat Général : Moi, je demanderai
uniquement la réouverture de la session au moment où j’ai les conclusions et
les réponses de toutes les parties.
Le Président : Ah oui. Ca,
c’est clair, il faut pas…
L’Avocat Général : Comme on le
fait en affaires correctionnelles. Je ne fixerai pas avant. Et il faudrait éviter
qu’à l’audience on vienne avec de nouvelles conclusions et qu’il faille encore
une fois remettre.
Me. JASPIS : Alors, on devrait,
je pense…
Me. CUYKENS : …faire un calendrier.
Me. JASPIS : …faire un
calendrier aujourd’hui, parce que…
Le Président : Oui, mais
ça, c’est à vous de faire ce calendrier, hein, nous, on, on n’y est pour rien
là-dedans, et on ne sait peut-être même pas appliquer les règles du code judiciaire,
encore que, pour écarter les conclusions qui ne sont pas communiquées,…
L’Avocat Général : Moi, je suis
d’accord de demander une réouverture si toutes les parties m’ont envoyé leurs
conclusions et leurs réponses.
Me. CUYKENS : D’accord.
Non Identifié : On va faire
comme ça.
Le Président : Alors…
Non Identifié : C’est mieux que
de devoir aller au civil et de devoir réexpliquer au tribunal…
Me. JASPIS : Alors à la feuille
d’audience, à la feuille d’audience, qu’est-ce qu’on note pour aujourd’hui alors ?
C’est une sorte de clôture provisoire, ou…
L’Avocat Général : Non. Si c’est
une réouverture, ce sera une clôture définitive.
Le Président : Indiquer que
les parties ne sont pas en état de plaider les intérêts civils. Ça, on va indiquer.
Il y a des parties civiles, il y en a au moins une qui n’est pas
représentée Monsieur le témoin 61 n’avait pas de conseil, semble-t-il. Donc là,
il y a peut-être quelque chose à faire…
Non Identifié : De toutes
façons, bien sûr.
Le Président : …pour vérifier
s’il ne peut pas être représenté en ce qui concernera les intérêts civils. Les
autres parties civiles sont toutes représentées, je crois par, par les conseils
présents, je crois qu’il n’y a pas de problème.
Bien. Donc on va indiquer que les parties ne sont pas en état de
plaider les, les intérêts civils, que Monsieur l’avocat général est d’accord
de solliciter une réouverture de la session pour régler les intérêts civils
lorsqu’il sera en possession des conclusions, conclusions additionnelles, conclusions
en réplique de toutes les parties. Conclusions de synthèse aussi peut-être,
oui. Et, compte tenu de cela, je prononce la clôture de la cinquième session
de l’année 2001 de la Cour d’assises de l’arrondissement administratif de Bruxelles-Capitale.
Voilà. Vous n’avez pas 15 jours francs pour vous pourvoir en cassation
contre la décision de clôture. Oui, entre temps, il y aura peut-être un pourvoi
contre l’arrêt pénal, donc… là, on verra ce qu’on, ce qu’on peut faire. Bien. |