assises rwanda 2001
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compte rendu intégral du procès
1. Introduction 2. Chronologie 3. Contexte historique et social 4. Contexte politique 5. Contexte judiciaire

Contexte politique

Ces massacres par milliers - après l’indépendance à l’encontre des Tutsi - provoquèrent leur exode en plusieurs phases, et leur volonté de retour fin des années 1980. Leur retour était jugé irrecevable par le pouvoir en place.

Quand la guerre d’octobre 1990 éclate, la politique pré-génocidaire recourt à un discours qui sera systématiquement véhiculé pendant le génocide : une propagande assimilant les Tutsi de l’intérieur aux assaillants et justifiant leurs massacres. On trouve ce discours dans la stratégie de la « défense civile » qui consistait en fait à justifier les massacres des Tutsi et des opposants Hutu au régime du Président le témoin 32.

L’incitation à la solution finale faisait depuis le début de la guerre d’octobre 1990, l’objet de discours publics tenus par les hauts responsables politiques du pays dans les réunions publiques, dans la presse et à la radio, surtout à la fameuse Radio Télévision Libre des Mille Collines (RTLM).

Néanmoins, un accord de Paix est signé le 4 août 1993 sous la pression de la communauté internationale. Cet accord est dénigré par le président, qui refuse de mettre en place les institutions convenues.

En 1994, un groupe de leaders politiques et militaires va utiliser des institutions publiques (l’armée, la gendarmerie et l’administration territoriale) pour exécuter le génocide programmé des Tutsi et les massacres des Hutu opposants au régime ou opposés au génocide. Le prétexte et détonateur de l’exécution survient le 6 avril 1994. L’avion du président le témoin 32 est abattu. L’attentat déclenche le génocide.

Ce génocide était prévisible pour les observateurs et parfaitement planifié par ses instigateurs.

Aucune région n’échappa aux massacres, aucune structure de l’Etat rwandais n’échappa non plus à l’implication. Tant l’Etat (armée, gendarmerie, autorités communales, nationales) que des personnes civiles ou religieuses furent acteurs du génocide.

 

 
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