2.5. Dépôt de conclusions
Le Greffier : La Cour.
Le Président : L’audience est reprise, je vous prie de prendre
place. Vous pouvez vous asseoir. Un petit instant, bien, je vais demander aux
accusés de bien vouloir se lever un bref instant, puisque la loi m’ordonne de
vous inviter, Mesdames, Messieurs à écouter attentivement ce que vous allez
entendre dans la suite des débats.
Vous pouvez vous asseoir.
Normalement intervient maintenant la lecture des actes de procédures,
mais je crois que la défense de certains des accusés souhaite, avant même que
cette lecture ne soit réalisée, intervenir. Maître EVRARD ?
Me. EVRARD : Je vous remercie, Monsieur le président. Nous souhaitons
intervenir et déposer devant la Cour des conclusions qui ont pour objectif de
soumettre à la Cour des questions juridiques et techniques et Mesdames et Messieurs
les jurés, on vous a dit que ce n’était pas dirigé contre vous, néanmoins, très
brièvement nous allons exposer, moi-même et Maître MONVILLE, le contenu de ces
conclusions pour que tout le monde ici soit au courant à la fois d’un événement
qui s’est produit dans le courant de la procédure dont vous n’avez pas à connaître
puisque vous êtes ici depuis ce matin, un événement qui s’est déroulé dans le
passé et dont vous retrouverez des traces dans l’armoire, dans le dossier qui
est là.
Je dépose donc à l’intention du président et de Monsieur l'avocat
général les conclusions qui ont par ailleurs déjà été communiquées.
Le Président : Vous avez le document original ?
Me. EVRARD : Le document original est signé, Monsieur le président.
Le Président : Il est… ?
Me. EVRARD : Il est signé, Monsieur le président.
Le Président : Vous veillerez à ce que celui-là soit remis à Monsieur
le greffier, l’original signé. Les parties civiles GASANA, NDOBA et Marie-Goretti
GAUNZIRE déposent également un écrit des conclusions originales. Si celui-ci
est l’original, oui, un petit instant, un petit instant… oui, Maître BEAUTHIER.
Me. BEAUTHIER : Nous comptons également déposer un écrit de conclusion
en réponse aux conclusions que nous venons de recevoir de la partie défenderesse.
Le Président : Oui, Monsieur l’huissier, c’est un original que
vous remettez ?
Me. BEAUTHIER : C’est un
original.
Le Président : Je vais examiner un bref instant. Conclusions
pour les parties civiles BUTERA et le témoin 44. Monsieur le greffier.
Me. BEAUTHIER : Monsieur le président, nous déposons également
des conclusions pour les accusés MUKANGANGO et MUKABUTERA
Le Président : Bien, je vais demander à Monsieur l’huissier ;
je vérifie que cet exemplaire est bien signé, oui. Donc, Monsieur le greffier,
également des conclusions pour Madame MUKANGANGO et MUKABUTERA. Y a-t-il d’autres
conclusions encore ?
[Bruit de fond-Réponse inaudible]
Le Président : C’est déjà constitué ? Bien, ici ce sont des
conclusions pour l’association de droit suisse ABISHEMA (les femmes rwandaises),
une association de droit rwandais AVEGA AGAHOZO. Euh… Madame
MUKASINE. Je ne sais pas si ces personnes étaient déjà constituées parties
civiles. Madame KANAMUGIRE.
[Bruit de fond-Réponse inaudible]
Le Président : Je suppose que vous demandez préalablement qu’il
vous soit donné acte de la constitution de partie civile de l’association de
droit rwandais AVEGA AGAHOZO, de Madame Godance MUKASINE et de Madame Marie-Goretti
KANAMUGIRE. Y a-t-il des observations de la part des autres parties en ce qui
concerne cette demande d’acte de constitution de parties civiles ?
Me. EVRARD : Monsieur le président, contre qui est dirigée,
cette…
Le Président : Elle est dirigée, cette constitution de parties
civiles, contre Madame Consolata MUKANGANGO et contre Madame Julienne MUKABUTERA,
uniquement.
Me. EVRARD : Je vous remercie.
[Bruit de fond-Réponse inaudible]
Le Président : Monsieur HIGANIRO, cela vient d’être fait.
Le problème, c’est de voir si vous vous constituez partie civile
contre ces deux accusés-là aussi.
Avocat : Oui, absolument.
Le Président : Indépendamment du problème des conclusions à propos
du problème soulevé, donc vous vous constituez partie civile contre les quatre
accusés.
Avocat : Oui, Monsieur le président. |