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9.4.3. Lecture par le président d’une lettre de monseigneur A.N. DUPUIS
Le Greffier : La Cour
Le Président : Merci. L’audience
est reprise. Vous pouvez vous asseoir. Les accusés peuvent prendre place. Alors,
avant de donner la parole à Maître MONVILLE, je vais vous donner connaissance
- en public et on distribue aux parties copie - d’une lettre que j’ai reçue
aujourd’hui. Une lettre qui m’est adressée par Mgr. Nicolas DUPUIS, archevêque
titulaire de Myrrhe en Lycie, rue Wirtz 29, à 1050 Bruxelles, datée du 30 mai
2001.
« Monsieur le président, la Belgique s’est
déjà ridiculisée en jugeant des personnes qui n’ont rien à voir avec notre pays.
Nous n’avons rien à voir avec le Rwanda et avec le procès qu’on intente à des
Rwandais. Mais ce que nous ne pouvons laisser passer, ce sont les diatribes
anticléricales de Maître Georges-Henri BEAUTHIER, cet avocat véreux qui se distingue
par son antipatriotisme et son gauchisme nihiliste. Quand ce Monsieur compare
les bénédictins à une organisation criminelle, il insulte l’Eglise toute entière,
et donc, les évêques et le pape. Nous pensons donc que ce procès est truqué,
qu’il est une vaste comédie mise en route par des francs-maçons et des ennemis
notoires de l’Eglise. Dans ce cas, ou vous sanctionnez les écarts de langage
de cet avocat indigne, ou vous courez le risque que toute l’Eglise fasse courir
le bruit que ce procès est truqué et que les jeux sont faits d’avance. Veuillez
agréer, Monsieur le président, l’assurance de notre haute considération distinguée.
Je verse l’original de cette pièce au dossier de la procédure. Monsieur
l’avocat général prendra peut-être des dispositions, sur base de la copie qui
lui est remise.
L’Avocat Général : Certainement, Monsieur le président. |
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