assises rwanda 2001
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Débats Plaidoiries de défense compte rendu intégral du procès
Procès > Débats > Plaidoiries de défense > Lecture par président lettre Monseigneur A.N. Dupuis
1. Défense V. Ntezimana 2. Défense A. Higaniro 3. Lecture par président lettre Monseigneur A.N. Dupuis 4. Défense C. Mukangango 5. Défense J. Mukabutera
 

9.4.3. Lecture par le président d’une lettre de monseigneur A.N. DUPUIS

Le Greffier : La Cour

Le Président : Merci. L’audience est reprise. Vous pouvez vous asseoir. Les accusés peuvent prendre place. Alors, avant de donner la parole à Maître MONVILLE, je vais vous donner connaissance - en public et on distribue aux parties copie - d’une lettre que j’ai reçue aujourd’hui. Une lettre qui m’est adressée par Mgr. Nicolas DUPUIS, archevêque titulaire de Myrrhe en Lycie, rue Wirtz 29, à 1050 Bruxelles, datée du 30 mai 2001.

« Monsieur le président, la Belgique s’est déjà ridiculisée en jugeant des personnes qui n’ont rien à voir avec notre pays. Nous n’avons rien à voir avec le Rwanda et avec le procès qu’on intente à des Rwandais. Mais ce que nous ne pouvons laisser passer, ce sont les diatribes anticléricales de Maître Georges-Henri BEAUTHIER, cet avocat véreux qui se distingue par son antipatriotisme et son gauchisme nihiliste. Quand ce Monsieur compare les bénédictins à une organisation criminelle, il insulte l’Eglise toute entière, et donc, les évêques et le pape. Nous pensons donc que ce procès est truqué, qu’il est une vaste comédie mise en route par des francs-maçons et des ennemis notoires de l’Eglise. Dans ce cas, ou vous sanctionnez les écarts de langage de cet avocat indigne, ou vous courez le risque que toute l’Eglise fasse courir le bruit que ce procès est truqué et que les jeux sont faits d’avance. Veuillez agréer, Monsieur le président, l’assurance de notre haute considération distinguée.

Je verse l’original de cette pièce au dossier de la procédure. Monsieur l’avocat général prendra peut-être des dispositions, sur base de la copie qui lui est remise.

L’Avocat Général : Certainement, Monsieur le président.