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7.4.2. Lecture de déclarations de témoins par le président: Alphonse
le témoin 3
Le Président : Alors, on
aborderait le volet de Monsieur HIGANIRO avec la lecture du témoin n°87 qui
est le témoin 3, donc une des personnes qui travaillait chez Monsieur HIGANIRO
à Gisenyi… à Kigufi. le témoin 3, c’est court aussi. Entendu le 12 octobre
1995 par un policier rwandais dans le cadre d’une commission rogatoire de Monsieur
VANDERMEERSCH en présence de deux policiers de la police judiciaire de Bruxelles,
Messieurs DELVAUX et GOUMANS. C’est une traduction, évidemment, de cette audition.
Monsieur le témoin 3 dit ceci :
« Je travaillais chez HIGANIRO lorsque la
guerre de l’année passée a commencé mais lui, il se trouvait à Butare et il
n’est revenu ici à Gisenyi qu’après une semaine et demie environ après la mort
du président. Mais à Pâques, il était rentré à Gisenyi car le témoin 32 lui avait
rendu visite. A la question que vous me posez : « Quand HIGANIRO est
venu ici à Gisenyi ? ». Nous n’avons pas causé. Il ne nous a même
posé aucune question relative à la guerre. Il nous a seulement demandé comment
allaient les choses par ici. A propos du témoignage d’Olivier - il s’agit
d’le témoin 123 - que vous venez de me lire page 5 in fine et page 6, §
1, le docteur Benoît a été tué par des gens de Kiraga et ce sont SIBOMANA, BISUPU
- ou BISSUPU - et d’autres qui les aidaient et qui sont en prison à Ruhengeri
ou à Gisenyi et qui sont KINAMA et MUKENYEZI de teint clair.
Nous n’avons jamais été montrer à HIGANIRO où était enterré Benoît.
Il ne nous a d’ailleurs rien demandé à son sujet. Jamais, nous n’avons montré
aux Interahamwe la chambre où était caché Benoît à la place d’une autre. A la
question que vous me posez, avec la famille de Benoît, nous entretenions des
rapports normaux faits de respect mutuel. A la question que vous me posez, HIGANIRO
n’avait des rapports qu’avec des gens seulement importants. Nous ne causions
pas avec lui. Nous ignorons ce qu’il disait des Tutsi mais il ne s’entendait
pas avec la famille de Benoît car je ne les ai jamais vus s’inviter. Je n’ai
rien à ajouter ». |
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