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7.4.4. Lecture de déclarations de témoins par le président: sœur
le témoin 52
Le Président : Alors, 94,
c’est le témoin 52. le témoin 52 est entendue le 12, c’est sœur le témoin 52. Elle est entendue
le 12 octobre 1995 par un policier rwandais dans le cadre de la commission rogatoire
du juge d’instruction VANDERMEERSCH en présence de Messieurs DELVAUX et GOUMANS
de la police judiciaire de Bruxelles. Elle déclare ceci, c’est encore aussi
une traduction.
« A la question que vous me posez, quand
la guerre de l’année passée a éclaté, j’habitais chez monseigneur BIGIRUMWAMI
(c’est la fameuse résidence au bout de la pointe, au bord du lac).
Pendant cette période de guerre, nous y restions à deux, le père KANAKUZE et
moi. Quant à Léocadille, elle était à Kigali au début de la guerre et elle y
est restée car elle avait la malaria.
Il y avait aussi deux enfants de chez le témoin 123
Benoît, Olivier et Sylvie, ainsi que leurs deux cousins, un garçon et une fille.
Je ne me rappelle pas la date à laquelle ces enfants sont arrivés là où nous
nous trouvions. Olivier et sa sœur ne nous ont rien dit au sujet de leurs parents
car ils étaient épuisés ; mais nous avions appris que leurs parents étaient
morts parce que le père qui restait avec moi avait été les enterrer et avait
ramener ses enfants qui étaient encore au couvent, excepté Olivier, qui était
venu seul à la nage. Vous venez de me lire ce que vous a raconté Olivier le
4 octobre 1995, à la page 6, dernier paragraphe.
C’est vrai que HIGANIRO s’était rendu au couvent
où nous nous trouvions à Kigufi. Je ne me souviens plus très bien de la date
mais c’était à la mi-avril. C’est vrai qu’il m’a demandé où se trouvait Léocadille
et Alphonsine et je lui ai dit en mentant que je ne savais pas où était Alphonsine
et que, par contre, Léocadille était à Kigali. Quant à ce qui concerne les enfants
de Benoît, je ne me rappelle pas avec exactitude s’il m’en a parlé mais seulement
je me souviens très bien qu’il m’a demandé après mes deux amies. J’habitais
avec Alphonsine et elle se cachait là, tout près.
Tu me demandes si je connais Thomas. Je le connais.
Il est à Kigufi mais d’habitude, il travaille ici à la paroisse. C’est lui qui
cuisinait pour le prêtre pendant la guerre, c’est lui qui a aidé les enfants
de Benoît à fuir vers le Zaïre. Il aimait tellement rentrer chez lui de sorte
que lui, peut-être, pourrait en savoir plus sur ce qui se passait à l’extérieur.
Il ne nous a rien dit relatif aux assassins de Benoît. Je n’ai rien à ajouter ». |
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