assises rwanda 2001
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Instruction d’audience A. Higaniro Audition témoins compte rendu intégral du procès
Procès > Instruction d’audience A. Higaniro > Audition témoins > le témoin 56 et lecture fax de G. Sebudandi
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7.3.11. Témoin de contexte: le témoin 56 et lecture d’un fax de Gaëtan SEBUDANDI

Le Président : L’audience est reprise. Vous pouvez vous asseoir. Les accusés peuvent prendre place. Bien. Donc, il y a un témoin présent, mais avant qu’il n’approche, je vous donne connaissance d’un fax adressé ce week-end au président de la Cour d’assises par Monsieur Gaëtan SEBUDANDI.

« Mise en cause d’un témoin devant la Cour d’assises,

Cologne, le 19 mai 2001,

Monsieur le président,

Permettez-moi, en ma qualité de témoin venu comparaître devant la Cour d’assises le 20 avril dernier, de vous signaler quelques inexactitudes et déclarations tendancieuses d’un témoin de la défense, le témoin 56, un ancien collègue à la Deutsche Welle, venu témoigner devant la même Cour durant la première semaine de ce mois. Selon les déclarations concordantes de plusieurs personnes qui ont assisté à l’audition de ce témoin, ce dernier aurait affirmé, sous la foi du serment, qu’il est journaliste à la Deutsche Welle (La Voix de l’Allemagne) dont le siège social se trouve à Cologne. La vérité exige une rectification à cet égard.

Il a été effectivement journaliste à la Deutsche Welle. Notamment, à l’époque des événements dramatiques du génocide au Rwanda, nous avons travaillé dans la même rédaction. Cependant, il semble avoir omis de préciser qu’il a été licencié sans préavis, pour faute professionnelle grave, il y a plus de quatre ans. Je ne sais pas si une telle omission signifie qu’il n’a pas voulu dire toute la vérité à l’audience conformément au serment prêté devant la Cour. Il vous appartient d’apprécier sur ce point, s’il y a eu faux témoignage ou non.

Par ailleurs, le témoin le témoin 56 aurait consacré une bonne partie de son audition à une attaque en règle contre ma crédibilité de journaliste et mon honneur personnel, donc, contre la fiabilité de mon témoignage devant la Cour d’assises. Il m’aurait qualifié, entre autres, d’acteur et d’animateur d’un complot contre la cause Hutu, et particulièrement contre sa personne au sein de la Deutsche Welle. Sur ce dernier point, je voudrais apporter deux précisions importantes.

Primo, lorsque le témoin 56 s’est fait licencier de la Deutsche Welle, j’avais été admis à la retraite depuis octobre 1995, je ne pouvais donc exercer la moindre influence sur les décisions de la direction.

Secundo, un an après mon départ de la rédaction, j’ai reçu un coup de fil du numéro deux du programme français, Franz TALBOT qui me demandait si j’étais disponible pour un travail de confiance que le service de révision des programmes souhaitait me confier. J’ai accepté d’autant plus volontiers que j’étais sans doute le seul à pouvoir assumer cette tâche en toute discrétion et crédibilité. Le directeur du service de révision que je rencontrais pour la première fois en tête à tête m’a confié une cassette enregistrée dans les studios de la Deutsche Welle dont je devais transcrire le contenu en français et en établir la traduction en allemand. Il se fait que la cassette contenait une longue conversation, moitié en français, moitié en kinyarwanda, du témoin 56 avec un politicien rwandais en exil à Nairobi, l’ancien ministre de l’intérieur SENDASHONGA. Bien entendu, la teneur de cette conversation hautement politique d’opposant déclaré au régime actuel de Kigali, à l’abri des installations et avec le concours des commodités de la Deutsche Welle, laquelle entretient des liens de coopération privilégiés avec le gouvernement de Kigali, n’allait pas laisser sans réagir la direction de la radio.

Il convient de se souvenir, en outre, qu’à la fois son statut de journaliste mais aussi de demandeur d’asile en Allemagne a posé à le témoin 56 un devoir de réserve et des précautions évidentes pour ne pas risquer de compromettre les bonnes relations de l’Allemagne avec le Rwanda, la coopération étroite entre la Deutsche Welle et la radio de Kigali. L’ignorance de ces réalités et des règles élémentaires de déontologie, de la part de ce journaliste, ne lui confèrent, en aucun cas, le droit de prétendre à l’existence d’un complot contre sa personne, dont le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle a singulièrement manqué d’esprit de discernement. Ceci dit, il appartient évidemment à la Cour d’apprécier si les déclarations de ce témoin constituent un faux témoignage ou une dissimulation de la vérité. En ce qui me concerne, je me réserve le droit d’engager éventuellement une action en justice pour diffamation.

Veuillez agréer, Monsieur le président, avec la demande de joindre cette lettre au dossier, l’assurance de mes sentiments de haute considération ».

Je joins donc le fax au dossier de la procédure. Les parties en ont reçu, si je ne m’abuse, copie. Un commentaire ? Il y aura encore une autre pièce, aussi arrivée par fax, qui sera jointe dans le courant de l’après-midi, les témoins réglant entre eux, comme ça, leurs comptes.

Le Président : Alors, nous avons encore un témoin qui s’est présenté, qui est Monsieur le témoin 56. Monsieur l’huissier, je vais vous demander de bien vouloir faire approcher ce témoin. Vous parlez et comprenez le français, Monsieur le témoin 56 ?

le témoin 56 : Oui, Monsieur.

Le Président : Monsieur, quels sont vos nom et prénom ?

le témoin 56 : Je m’appelle Paul le témoin 56.

Le Président : Quel âge avez-vous ?

le témoin 56 : J’ai 51 ans maintenant.

Le Président : Quelle est votre profession ?

le témoin 56 : Je suis journaliste.

Le Président : Quelle est votre commune de domicile ou de résidence ?

le témoin 56 : En Allemagne ?

Le Président : Oui.

le témoin 56 : C’est Windeck… ça s’appelle Windeck.

Le Président : Connaissiez-vous les accusés ou certains des accusés avant le mois d’avril 1994, les accusés étant Monsieur NTEZIMANA, Monsieur HIGANIRO, Madame MUKANGANGO et Madame MUKABUTERA ?

le témoin 56 : De par ma profession, je connaissais Monsieur HIGANIRO mais sans avoir de relations personnelles. Monsieur NTEZIMANA de nom, comme professeur. Les sœurs, je ne les connaissais pas.

Le Président : Vous n’êtes pas de la famille des accusés, ni de la famille des parties civiles ?

le témoin 56 : Non.

Le Président : Vous ne travaillez ni pour les accusés, ni pour les parties civiles sous un lien de contrat de travail, s’entend ?

le témoin 56 : Non, non.

Le Président : Je vais vous demander alors de bien vouloir lever la main droite et de prêter le serment de témoin.

le témoin 56 : Je jure de parler sans haine et sans crainte, de dire toute la vérité et rien que la vérité.

Le Président : Je vous remercie, vous pouvez vous asseoir, Monsieur le témoin 56.

le témoin 56 : Merci.

Le Président : Alors, bien que vous soyez qualifié de témoin à charge, parce que repris dans la liste de Monsieur l’avocat général, votre nom avait été indiqué à Monsieur l’avocat général par la défense de Monsieur HIGANIRO. Vous n’avez jamais été entendu dans le cadre de l’enquête préalable à ce dossier d’assises ?

le témoin 56 : Non.

Le Président : Pour que vous ne soyez quand même pas venu pour rien parce que l’avocat de Monsieur HIGANIRO nous a signalé qu’il n’avait pas de questions à vous poser, que savez-vous de Monsieur HIGANIRO ? L’avez-vous déjà rencontré personnellement ? L’avez-vous par exemple, en tant que journaliste, interviewé ?

le témoin 56 : Non. Je sais seulement qu’il a été fonctionnaire… qu’il a assumé des fonctions au ministère de l’enseignement supérieur. Il a assumé des fonctions au secrétariat exécutif de la Communauté économique des pays des Grands Lacs et c’est à ces deux titres de fonctionnaire que je le connaissais. Mais je n’avais pas de relations personnelles avec lui.

Le Président : Et que connaissiez-vous de lui en votre qualité de journaliste, à propos de ces deux fonctions qu’il a exercées ?

le témoin 56 : C’était un homme discret. Il n’avait pas une notoriété particulière qu’on lui reconnaissait sur ces fonctions particulières. Je sais qu’on disait de lui que c’est un mathématicien, on disait de lui que c’était quelqu’un, normalement, qui était voué à l’exercice de ses connaissances de technocrate et pas de politicien. Il n’était pas très en vue dans l’opinion publique rwandaise.

Le Président : Ce n’était pas un homme de meeting qui faisait… qui prenait la parole en public, qui faisait des discours enflammés ?

le témoin 56 : Non, je ne le connais pas comme tel.

Le Président : Plutôt un technicien ou un technocrate ?

le témoin 56 : Oui, dont on disait très rigoureux même dans son action, dans son travail.

Le Président : La défense de Monsieur HIGANIRO n’a toujours pas de questions à poser ?

Me. EVRARD : Monsieur le président, comme je l’ai signalé tout à l’heure, les débats qui ont eu lieu jusqu’à présent, ont donné satisfaction et nous n’avons pas de questions à ce stade, merci.

Le Président : Les membres du jury ont-ils des questions à poser au témoin ? Maître GILLET ?

Me. GILLET : Pourriez-vous demander, Monsieur le président, au témoin, s’il était au Rwanda pendant les événements, pendant le génocide ?

Le Président : Vous trouviez-vous au Rwanda en avril-mai 1994 ?

le témoin 56 : Non. J’ai quitté le Rwanda en janvier 1991 et je ne suis plus retourné.

Le Président : Et quand vous dites que vous avez connu Monsieur HIGANIRO, pas à titre personnel, mais à travers les fonctions qu’il a exercées, c’est jusqu’en 1991 ?

le témoin 56 : Pendant mon séjour au Rwanda. Ensuite, je l’ai connu ici en Europe par l’intermédiaire de son ami… d’un ami commun, qui est un ancien diplomate à Bonn, qui a des relations privées avec lui et je l’ai connu donc, par ce biais. Disons que je l’ai contacté à titre privé, ici en Europe et je me suis intéressé… il m’a intéressé à son dossier parce qu’il se trouvait dans ce dossier, un témoignage d’un collègue que je connaissais très bien, lequel collègue citait lui-même un autre collègue aussi, journaliste, que je connaissais très bien puisque j’ai été leur collègue à la Deutsche Welle, la Voix de l’Allemagne, pendant presque sept ans, et ce témoignage-là, je ne sais pas s’il en a été tenu compte puisque je n’ai pas suivi tout le déroulement…

Le Président : C’est le témoignage de Monsieur SEBUDANDI, peut-être ?

le témoin 56 : Monsieur SEBUDANDI, oui.

Le Président : Oui, c’est un témoignage très… enfin oui. Il a été entendu. Je ne sais pas ce qu’il faut… Je ne dis rien d’autre, il a été entendu.

le témoin 56 : Oui, moi, je… Monsieur HIGANIRO m’a…

Le Président : Pas de note, pas de note. Monsieur HIGANIRO quoi ? Vous ne pouvez pas faire état de note, si c’est une note que vous avez écrite en vue de témoigner, vous ne pouvez pas en faire état.

le témoin 56 : Non, non, ce n’est pas une note que j’ai prise pour témoigner, c’est une note, au contraire, que Monsieur HIGANIRO m’avait montrée pour me parler de ce témoignage de Monsieur SEBUDANDI.

Le Président : Eh bien gardez-la dans votre poche, gardez la note dans votre poche. Monsieur HIGANIRO trouvait que c’était un peu curieux comme… comme témoignage peut-être ?

le témoin 56 : Disons que personnellement j’ai accepté de comparaître dans ces assises, justement si l’occasion m’était donnée du faire, d’émettre des réserves sur ce témoignage qui me semble personnellement aussi un peu manipulé.

Le Président : Vous avez des raisons précises de croire à une manipulation de ce témoignage ?

le témoin 56 : Manipulé ou fabriqué, si je puis dire. Oui, parce que justement, je connais le témoin… celui qui émettait le témoignage, je connais celui qu’il cite en second lieu, ce sont tous les deux mes collègues. Je connais les contextes territoriaux qui sont… auxquels il est fait allusion dans ce témoignage, à savoir que Monsieur Franz THEBO qui aurait dit à Monsieur HIGANIRO qu’une solution finale pour les Tutsi rwandais… « On va appliquer aux Tutsi, la solution finale à la manière des nazis en Allemagne ».

Ce témoignage m’avait personnellement d’abord choqué parce que, après dix… presque dix ans que je vis en Allemagne, je sais qu’on ne plaisante pas avec cela devant la figure d’un Allemand, en lui mettant le souvenir de… du passé nazi de son pays. Et je voyais difficile qu’une personne civilisée - et je crois que Monsieur HIGANIRO est une des personnes civilisées - pouvait jeter une telle plaisanterie mal placée devant une personnalité dite allemande. Et d’ailleurs, je précise, entre parenthèses, que cette personne-là n’a pas du tout la figure d’un Allemand même s’il a la nationalité allemande. Il fallait vraiment que Monsieur HIGANIRO le connaisse assez bien pour savoir qu’il pourrait être allemand. Il a plutôt… c’est un métis haïtien, mais à le voir d’emblée, il a plutôt la figure d’un Arabe…

[Interruption d’enregistrement]

le témoin 56 : Franz THEBO qui est cité, donc, dans ce témoignage, s’il a pu rencontrer… s'il pouvait avoir l'occasion de rencontrer Monsieur HIGANIRO, ce serait dans le cadre, au Rwanda, du projet de formation de journalistes, lequel projet était financé par la Fondation Friedrich Norman qui est une Fondation proche du parti libéral, le FDP en Allemagne. Ce projet, je le connais très bien puisque j'étais moi-même dedans pendant presque plus de quatre ans, avant de quitter le Rwanda. J'étais le coordinateur des séminaires qui étaient organisés au Rwanda dans le cadre de ce projet. J'organisais en fait des séminaires de formation pour le Rwanda, le Burundi, et le Zaïre. Donc, des journalistes de ces trois pays successivement, alternativement… étaient organisés des séminaires pour eux, tantôt à Kigali, tantôt à Bujumbura, tantôt à Lubumbashi ou Kinshasa. Et le projet qui finançait ce… le financement de ce projet était donc assuré par la Fondation Friedrich Neuman installée à Gisenyi, proche… et le partenaire était le secrétariat exécutif.

La personne avec laquelle j'ai collaboré dans ce projet, qui était donc le représentant de la Fondation Friedrich Neuman, s'appelait Monsieur André ROUGEMONT. Ce n'était pas Franz THEBO. Et d'ailleurs, ce Monsieur André ROUGEMONT, que je voyais très régulièrement, non seulement à l'occasion des séminaires, que je voyais presque chaque semaine lorsque j'allais chez moi en congé de week-end par exemple - je n'habitais pas très loin de chez lui, on avait donc souvent des conversations ensemble - il me parlait de ce qu'il pensait de la situation du pays, des autorités qu’il y rencontrait. Jusqu'au jour où moi, j'ai quitté le Rwanda, jusqu'au jour de ma collaboration avec ce Monsieur André ROUGEMONT, il m'a toujours parlé de la bonne coopération qu'il obtenait de ses interlocuteurs au sein du secrétariat exécutif. Je n'ai jamais entendu une critique particulière portée contre Monsieur HIGANIRO, de ce genre.

Et quand j'ai quitté le Rwanda, le projet de la Fondation Friedrich Norman n'était plus représenté par Monsieur André ROUGEMONT qui avait d'ailleurs transféré le service à Bujumbura, pour des raisons de sécurité, la guerre avait commencé au Rwanda. Et quand son successeur, Monsieur Franz THEBO, est allé le voir, je l’ai en fait croisé. J'allais à la Deutsche Welle à Cologne pendant que lui-même qui était à la Deutsche Welle à Cologne partait pour représenter la Fondation Friedrich Norman dans les Grands Lacs. Et il est allé s'installer à Bujumbura. Il ne s’est pas installé à Gisenyi, auprès de la… du secrétariat exécutif. En tous les cas, puisqu’il semble que ce témoignage aurait été recueilli en 1992, euh… je crois savoir aussi que… justement le siège de la Fondation ne se trouvait plus à Gisenyi au Rwanda, il se trouvait au Burundi… et je crois savoir aussi que Monsieur HIGANIRO ne se trouvait pas… ne se trouvait plus dans ses services… dans ses fonctions au secrétariat exécutif de la CEPGL.

Enfin, ce qui m’a aussi intrigué dans ce témoignage, c'est cette sorte de complicité entre Monsieur Sebudandi et Monsieur Franz THEBO, qui, je vous ai dit, étaient mes collègues journalistes à la Deutsche Welle. Et je vous dis avec peine que j'ai été moi-même victime de tentatives de manipulation d'informations à mon propre sujet, faisant monter des rumeurs sur, éventuellement, ma complicité, ma collaboration tantôt avec la radio des Mille Collines, tantôt avec Radio Rwanda ou autres. Mais des insinuations qui étaient tout à fait sans fondement…

J'ai eu à m’expliquer régulièrement auprès des autorités de la Deutsche Welle. Mes patrons, pour bien montrer que je n'avais rien à voir avec les événements qui se déroulaient dans mon pays, bien que je les suivais, bien sûr, avec beaucoup d'intérêt, mais j’avais quitté le Rwanda en 1991. Et notamment, s'agissant de la radio des Mille Collines, elle aurait été créée… elle a été créée en 1993 ; je n'étais plus là, et je n'ai pas eu de contact du tout avec les fondateurs de cette radio. Mais les mêmes, SEBUDANDI, très… de façon pas directe, ont entretenu, à l'intérieur de la Deutsche Welle, dans l'organisme où je travaillais, une rumeur comme quoi je serais donc euh… impliqué dans les événements du Rwanda. Ça m'a fait beaucoup de peine parce que ce n'était pas des attaques directes, mais je savais que ça ne pouvait que provenir d’eux. Voilà.

Le Président : Bien, y a-t-il des questions à poser au témoin, d'autres questions à poser au témoin ? S'il n’y en a plus, les parties sont-elles d'accord pour que le témoin se retire ? Monsieur le témoin 56 persistez-vous, confirmez-vous les déclarations que vous venez de faire ?

le témoin 56 : Je persiste.

Le Président : La cour vous remercie pour votre témoignage. Vous pouvez disposer librement de votre temps.

le témoin 56 : Merci.

Le Président : Bien. Pour une fois, il n'est même pas 5 heures. L'audience est suspendue, elle reprendra lundi à 9 heures. Je souhaite à chacun et chacune d'entre vous, un excellent week-end.