assises rwanda 2001
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Instruction d’audience A. Higaniro Audition témoins compte rendu intégral du procès
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7.3.19. Audition des témoins: le témoin 112

Le Greffier : La Cour.

Président : Merci bien. L’audience est reprise. Vous pouvez vous asseoir, les accusés peuvent prendre place. Alors, nous allons entendre maintenant Monsieur le témoin 112.

Monsieur, quels sont vos nom et prénom ?

le témoin 112 : le témoin 112.

Le Président : Quel âge avez-vous ?

le témoin 112 : Je suis né le 31 août 1955.

Le Président : Quelle est votre profession ?

le témoin 112 : Je suis ingénieur civil.

Le Président : Quelle est votre commune de résidence ?

le témoin 112 : Je réside à Liège.

Le Président : Connaissiez-vous les accusés ou certains des accusés, avant le mois d'avril 1994 ?

le témoin 112 : Oui. Je connais Monsieur HIGANIRO.

Le Président : Oui. Etes-vous de la famille des accusés ou de la famille des parties civiles ?

le témoin 112 : Non.

Le Président : Travaillez-vous, sous les liens d’un contrat de travail, pour les accusés ou les parties civiles ?

le témoin 112 : Non.

Le Président : Je vais vous demander, Monsieur, de bien vouloir lever la main droite et de prêter le serment de témoin.

le témoin 112 : Je jure de parler sans haine et sans crainte, de dire toute la vérité et rien que la vérité.

Le Président : Je vous remercie. Vous pouvez vous asseoir.

Je n’ai pas trouvé non plus, en ce qui concerne ce témoin, d’audition dans le dossier d’instruction préparatoire.

Monsieur, vous venez de dire il y a quelques instants, que vous connaissiez Monsieur Alphonse HIGANIRO.

le témoin 112 : Oui.

Le Président : Pouvez-vous expliquer dans quelles circonstances vous avez fait sa connaissance ? Et à quelle époque ?

le témoin 112 : Oui. J’ai fait la connaissance de Monsieur HIGANIRO dans les années 1988, 1989 comme ça. En fait, on s’est rencontré dans des familles, il était beau-fils du médecin personnel du président et moi aussi, j’étais beau-fils du président de la République. On s’est rencontré en famille, comme ça. On s’est connu.

Le Président : C’est ça.

le témoin 112 : Oui.

Le Président : Alors, de ces réunions de famille, si je puis dire…

le témoin 112 : Oui, enfin, c’est pas des réunions… enfin, vous pouvez dire des réunions de famille ou des rencontres de famille ou quoi, des choses comme ça, oui, oui.

Le Président : Oui. C’est à ces occasions-là que vous rencontriez Monsieur HIGANIRO ?

le témoin 112 : Des rencontres, oui. Ou des visites.

Le Président : Eh bien, comment décririez-vous la personnalité de Monsieur HIGANIRO ?

le témoin 112 : Monsieur HIGANIRO, c’est un homme intègre, correct. C’est comme ça que je le connais.

Le Président : Vous étiez un beau-fils de Monsieur, du président le témoin 32 ?

le témoin 112 : Oui. Du feu président le témoin 32.

Le Président : Vous faisiez partie de l’Akazu, vous ? 

le témoin 112 : Je sais, ça dépend de ce que vous appelez Akazu. Oui, je faisais partie de la famille du président. Oui, parce que j’étais son beau-fils. Mais Akazu, je ne sais pas ce que vous voulez dire par- là. Mais j’étais membre de la famille, oui, du président le témoin 32. Si c’est ça l’Akazu, oui. J’étais membre de la famille.

Le Président : Mais, si on prend le terme Akazu dans le sens politique, euh… la cour du président, comme la cour du Roi-Soleil et tout ça, l’entourage politique ?

le témoin 112 : Non, non, non. Moi, j’étais membre de la famille du président. J’étais son beau-fils. Donc, j’étais membre de la famille.

Le Président : Avez-vous exercé des fonctions politiques au Rwanda ?

le témoin 112 : Je ne sais pas ce que fonction politique veut dire, mais moi, j’étais directeur général dans un ministère des travaux publics.

Le Président : C’est ça.

le témoin 112 : Oui.

Le Président : Donc vous étiez un haut fonctionnaire ?

le témoin 112 : Un haut fonctionnaire de l’état . Oui, c’est bien ça.

Le Président : Monsieur HIGANIRO était, lui aussi, un haut fonctionnaire ?

le témoin 112 : Oui.

Le Président : Il a été ministre, mais il…

le témoin 112 : Oui, il a été ministre et après, il a été un haut fonctionnaire lui aussi, oui.

Le Président : Dans les réunions de famille, on parlait seulement famille ou on parlait aussi politique ?

le témoin 112 : On parlait famille.

Le Président : Uniquement ?

le témoin 112 : Mais, on ne parlait pas politique quand même à la maison. Non.

Le Président : Monsieur HIGANIRO, vous le voyez comme un… comme un chef politique, ou, au contraire, comme un, je ne sais pas, justement un haut fonctionnaire, ou bien… ?

le témoin 112 : Je le vois comme un haut fonctionnaire, oui, oui.

Le Président : Un technicien, je dirais, un…

le témoin 112 : Oui, oui. Un bon technicien, oui. Un haut fonctionnaire.

Le Président : Vous avez éventuellement connaissance de ce qu’il avait des positions ethnistes ou régionalistes ?

le témoin 112 : Non, non, non. Surtout pas ça. Il n’était pas en tout cas régionaliste, ni ethniste.

Le Président : Bien. Y a-t-il des questions à poser au témoin ? Je crois que c’est essentiellement la défense de Monsieur HIGANIRO. A moins que… vous avez des questions ? Vous pouvez y aller, maintenant.

Me. GILLET : Monsieur le président, ce seront des questions très, très brèves. Le témoin peut-il confirmer qu’il fait partie des fondateurs, signataires des statuts fondateurs de la RTLM ?

le témoin 112 : Oui, j’étais membre de la RTLM. J’étais actionnaire. Actionnaire.

Le Président : Oui ?

Me. GILLET : Et pas signataire des statuts ?

le témoin 112 : Non. J’étais actionnaire.

Le Président : Membre du conseil d’administration ?

le témoin 112 : Non, non, non. Mais j’étais actionnaire. Conseil d’administration, non.

Le Président : Une autre question ? 

Me. GILLET : Euh… le témoin sait-il qu’il a été désigné par le professeur REYNTJENS, depuis 1992, comme un des membres des escadrons de la mort ?

le témoin 112 : REYNTJENS a écrit ça, mais je sais pas où il a tiré ça, hein. Parce que l’escadron de la mort, c’est quoi ? C’est quoi d’abord l’escadron de la mort ? Parce qu’il a écrit ça, peut-être c’est lui qui va témoigner ça, mais moi, j’ai vu ça, j’ai lu ça, mais je ne suis pas membre de l’escadron de la mort. Je ne sais même pas ce que c’est cet escadron de la mort.

Le Président : Oui.

Me. GILLET : Et alors, la 3ème question : le témoin sait-il que, toujours le professeur Filip REYNTJENS, dans son ouvrage « Rwanda : trois jours qui ont fait basculer l’histoire », mentionne que l’enquête de la MINUAR sur l’assassinat de Monsieur GATABASI, a révélé qu’il serait un des commanditaires de cet assassinat ?

le témoin 112 : Oui. Lui-même, il a écrit : « Il serait ».

Me. GILLET : Que vous seriez un des commanditaires de cet assassinat ?

le témoin 112 : Oui. C’est au conditionnel. Rien ne l’affirme. Il faudra qu’on fasse l’enquête, et qu’on publie cette enquête. C’est toujours au conditionnel. Mais rien n’a été affirmé.

Le Président : Une autre question ? Maître EVRARD.

Me. EVRARD : Merci, Monsieur le président. Je pense que, une fois de plus, il n’est pas lieu de faire le procès du témoin, et je voudrais revenir aux charges qui portent contre lui. Le témoin peut-il nous préciser le sens de l’Akazu ? On lui a posé la question de savoir s’il y appartenait. Il a répondu qu’il faisait partie de la famille du président. Fait-il une distinction entre la famille du président et la famille de l’épouse du président ?

le témoin 112 : Est-ce que je peux, vous pouvez répéter votre question ?

Le Président : Bien.

le témoin 112 : Je, je saisis pas, hein. (rires)

Le Président : Vous avez dit que vous étiez membre de la famille du président.

le témoin 112 : Oui, oui.

Le Président : Alors, y a-t-il une différence entre être membre de la famille du président et être membre de la famille de la femme, de l’épouse du président ?

le témoin 112 : Mais, c’est une même famille, hein… non ? L’épouse du président et le président. Mais la famille, c’est quoi ? C’est tout, c’est l’homme, la femme et les enfants. C’est pas deux familles dans une famille, c’est une famille. Du moins, c’est ce que moi je comprends.

Le Président : Oui. Alors l’Akazu, selon vous, c’est quoi ?

le témoin 112 : Moi, je… je n’ai pas la définition. Celui qui a une définition de l’Akazu, il peut me… peut-être nous la donner. On va voir ce que vous… moi, je connais pas ce que c’est Akazu.

Le Président : Bien.

Me. EVRARD : Une autre question, Monsieur le président, concernant toujours cette journée du 3 avril 1994 à Kigufi, lors de la visite du président le témoin 32. Premièrement : à la connaissance du témoin, qui était présent, semble-t-il, à cette réunion, l’arrivée de Monsieur BOOH-BOOH était-elle prévue ? Etait-elle inattendue ? Deuxièmement : le témoin pourrait-il confirmer que les familles du président et des personnes invitées se sont trouvées présentes à cette réunion ?

Le Président : Vous souvenez-vous vous être rendu le dimanche de Pâques, le 3 avril 1994, chez Monsieur HIGANIRO ?

le témoin 112 : Oui. Oui. En fait, on s’est rendu chez Monsieur HIGANIRO, samedi, pas dimanche.

Le Président : Le samedi ?

le témoin 112 : Oui, oui. Moi, je suis allé samedi, je suis… j’ai passé même la nuit chez HIGANIRO. Et puis dimanche, on a continué la fête. C’était une fête. Ce n’était pas une réunion. Parce qu’on fêtait Pâques. C’était pas une réunion.

Le Président : Oui ?

le témoin 112 : On allait fêter chez lui. Je suis allé samedi. J’ai passé la nuit chez lui, avec ma femme et mes enfants d’ailleurs. Et on a continué dimanche la fête.

Le Président : Et le président le témoin 32, il est venu déjà le samedi ou bien il est venu seulement le dimanche ?

le témoin 112 : Il est venu déjà samedi mais lui, il n’est pas passé chez HIGANIRO samedi. Il est venu dimanche, nous rejoindre chez HIGANIRO.

Le Président : Oui.

le témoin 112 : Dimanche. Oui. Oui. Et on a continué la fête. Et par après… en fait, dimanche, c’est à ce moment-là que… qu’on a vu le président est venu avec Monsieur BOOH-BOOH, mais on ne… on n’attendait pas Monsieur BOOH-BOOH parce c’était une, en fait, une fête euh...

Le Président : Familiale.

le témoin 112 : Oui, oui. Familiale.

Le Président : Oui ?

Me. EVRARD : Encore une question, Monsieur le président. Le témoin, à sa connaissance, peut-il nous donner des informations quant à la nomination de Monsieur HIGANIRO en qualité de directeur général à la SORWAL ? Est-ce que, à sa connaissance, il s’agissait d’une récompense ou s’agissait-il plutôt d’un, d’une forme d’éloignement ?

Le Président : La nomination de Monsieur HIGANIRO comme directeur général de la SORWAL, selon les informations dont vous disposeriez dans la famille du président ou dans la famille de la femme du président, qui est la même famille, s’agissait-il d’une récompense pour Monsieur HIGANIRO ou s’agissait-il d’une, d’une punition en quelque sorte, d’un éloignement de ce milieu familial, par exemple ?

le témoin 112 : Ah, non. Moi, je peux donner peut-être un avis personnel parce que là, c’est… en réunion de famille, on vient, lorsqu’on était en famille, on ne discutait pas de comment on va punir ou récompenser les gens. Non, non. Ca, c’est des discussions peut-être qui se tenaient au niveau des gouvernements ou des choses comme ça. Sinon, mon avis personnel : être directeur de la SORWAL, non c’est pas une récompense. Bon, on ne peut pas récompenser à un ancien ministre d’être directeur général. Ah, non. C’est pas une récompense.

Le Président : Ce n’est pas une récompense ?

le témoin 112 : Ah ! Mais, il faut voir. Un ministre, je ne sais pas ce que chez vous ça représente, mais on ne peut pas représenter quand même, on ne peut pas récompenser un ministre en le nommant au poste de directeur général. Ben, en tout cas, moi, je ne… je ne peux pas appeler ça récompense.

Le Président : Bien.

Me. EVRARD : Monsieur le président, une dernière question. Le colonel SAGATWA était le beau-frère du président. C’était son chef de cabinet. Différents témoins sont venus nous dire qu’il n’y avait pas moyen d’avoir accès au président sans passer par lui. Le témoin peut-il nous parler des relations entre Monsieur HIGANIRO et Monsieur SAGATWA ? Et plus précisément, Monsieur SAGATWA a-t-il eu, lui ou la famille de la femme du président, un rôle dans le fait que Monsieur HIGANIRO ait été éjecté de sa position de ministre ?

Le Président : Bien. Si on voulait avoir un contact avec le président, fallait-il nécessairement passer par l’intermédiaire de son chef de cabinet ou de son directeur de cabinet…

le témoin 112 : Secrétaire particulier.

Le Président : …ou de son secrétaire particulier.

le témoin 112 : Précisément. C’était son secrétaire particulier.

Le Président : Il fallait passer par son intermédiaire, nécessairement ?

le témoin 112 : Ah oui. C’était son secrétaire particulier. C’est, c’est normal. On devait passer par lui. C’est… absolument.

Le Président : Je dirais une rencontre officielle parce que si c’était une rencontre familiale, il ne fallait pas passer par le secrétaire ?

le témoin 112 : Familiale, familiale, non. Parce que,... je dis… c’était son secrétaire particulier. C’était le secrétaire particulier du président. Bien que c’était son beau-frère aussi, mais il était son secrétaire particulier, officiellement.

Le Président : Alors donc, il fallait, pour une rencontre officielle avec le président, en tout cas, passer par lui ?

le témoin 112 : Oui.

Le Président : Savez-vous si Monsieur SAGATWA a joué un rôle dans l’éviction de Monsieur HIGANIRO, du gouvernement ? 

le témoin 112 : Là vraiment, je ne pourrais pas le confirmer. Parce que quand on nomme les membres du gouvernement moi, je n’étais pas là. Tout ce que je sais, c’est qu’en tout cas, c’était pas un bon ami. Ils n’étaient pas des bons amis en tout cas.

Le Président : Les relations entre HIGANIRO et lui n’étaient pas bonnes ?

le témoin 112 : Bonnes ou mauvaises, je ne saurais pas confirmer, mais je n’ai jamais vu euh… SAGATWA chez Monsieur HIGANIRO.

Le Président : Bien. Savez-vous si, éventuellement, d’autres beaux-frères du président ont pu jouer un rôle dans l’éviction de Monsieur HIGANIRO ?

le témoin 112 : Là, je ne saurais pas non plus le confirmer.

Le Président : Une autre question ?

Me. EVRARD : Je vous remercie, Monsieur le président.

Le Président : Maître NKUBANYI ?

Me. NKUBANYI : Merci, Monsieur le président. Pourriez-vous poser la question au témoin, la question suivante : est-ce qu’il lui est arrivé, un jour ou l’autre, pendant les réunions de famille ou ailleurs, de discuter avec Monsieur HIGANIRO des accords d’Arusha ?

Le Président : Avez-vous déjà discuté avec Monsieur HIGANIRO des accords d’Arusha ?

le témoin 112 : Je ne m’en souviens pas. On n’en a pas discuté. Quand on était en famille, en fait, on… on parlait des choses courantes comme ça. C’était pas le moment de discuter des choses politiques.

Me. NKUBANYI : Une autre question, Monsieur le président. Selon ce que le témoin saurait des notions de Power et de modéré, où est-ce qu’il pourrait classer Monsieur HIGANIRO, à sa connaissance ?

Le Président : Selon vous, Monsieur HIGANIRO est-il un Hutu Power ? Est-il un modéré ?

le témoin 112 : Est-ce que Monsieur peut d’abord définir ce que c’est un Power et un modéré ?

Le Président : Non ! Mais selon votre conception, à vous.

le témoin 112 : A moi ?

Le Président : Oui. 

le témoin 112 : Donc, vous voulez que je conçois, comment je conçois un Hutu Power et un Hutu modéré ?

Le Président : Non.

le témoin 112 : Ou bien, lui, qu’il définisse d’abord ce que c’est un Hutu Power et un Hutu modéré. Tout ce que je sais, c’est que HIGANIRO c’est un homme normal, j’ai dit intègre, correct. Donc c’est… c’est comme ça que je le connais. Sinon, Power ou modéré, là je… je saurais pas, parce que je ne sais même pas ce que c’est un Hutu Power ou un Hutu modéré. Sauf si Monsieur a, peut, peut-être, donner des définitions de Hutu Power ou Hutu modéré.

Le Président : Non, non, non. On n’est pas ici pour donner des cours de… de science politique, hein ? Une autre question ? Maître LARDINOIS ou Maître EVRARD ?

Me. EVRARD : Je vous remercie, Monsieur le président. Est-ce que vous pouvez demander au témoin s’il est au courant que le lundi de Pâques, le 4 avril, le président Juvénal le témoin 32 s’est rendu à Gbadolite chez le président MOBUTU avec son homologue burundais, le président NTARYAMIRA ?

Le Président : Vous savez ce que Monsieur le témoin 32 a fait le… le lundi de Pâques 4 avril 1994 ?

le témoin 112 : Oui, oui. Je sais bien qu’il s’est rendu à… à Gbadolite. Oui. Je le sais.

Me. EVRARD : Est-ce que le témoin pense que, la veille d’un voyage aussi important, avant de se rendre ensuite euh… en Tanzanie pour… dans le cadre… pour accepter le gouvernement de transition, euh… dans le cadre des accords d’Arusha, il allait, donc, le dimanche de Pâques, faire une petite fête familiale, sans discuter de politique, et voir arriver Monsieur BOOH-BOOH, comme ça, par hasard ?

le témoin 112 : C’était pour la fête, c’était pas pour parler politique.

Le Président : Une autre question ? Maître EVRARD ?

Me. EVRARD : Je renonce à ma question, Monsieur le président.

Le Président : Plus de question ? Les parties sont d’accord pour que le témoin se retire ? Monsieur le témoin 112, excusez-moi, confirmez-vous les déclarations que vous venez de faire ?

le témoin 112 : Oui, je les confirme.

Le Président : La Cour vous remercie pour votre témoignage. Vous pouvez disposer librement de votre temps.

le témoin 112 : Merci.

Le Président : le témoin 130 est là ?