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Instruction d’audience C. Mukangango, « sœur Gertrude » et J. Mukabutera, « sœur Kizito » Audition témoins compte rendu intégral du procès
Procès > Instruction d’audience C. Mukangango, « sœur Gertrude » et J. Mukabutera, « sœur Kizito » > Audition témoins > le témoin 127
1. le témoin 19 2. M.le témoin 44 3. R. Tremblay 4. le témoin 110 5. le témoin 38 6. le témoin 72 7. le témoin 101 8. le témoin 79 9. le témoin 138 10. le témoin 57 11. le témoin 2 12. le témoin 66 13. le témoin 71 14. le témoin 64 15. le témoin 81 16. le témoin 151 17. le témoin 115 18. le témoin 136 19. le témoin 7 20. le témoin 75 21. le témoin 82 22. le témoin 80 23. le témoin 99 24. le témoin 152 25. le témoin 78 26. Commentaires sur textes rédigés à Maredret 27. le témoin 95 28. le témoin 133 et commentaires de défense 29. le témoin 74 30. le témoin 70 31. le témoin 20 32. le témoin 60 33. le témoin 17 34. le témoin 49 35. le témoin 127 36. le témoin 47 37. le témoin 46 38. le témoin 147 39. le témoin 51 40. A. JANSSENS 41. le témoin 48 42. le témoin 145 43. G. Dupuis
 

8.6.35. Audition des témoins: le témoin 127

Le Président : Madame, quels sont vos nom et prénom ?

le témoin 127 : Mon nom est le témoin 127.

Le Président : Quel âge avez-vous ?

le témoin 127 : 58 et demi.

Le Président : Quelle est votre profession ?

le témoin 127 : Je suis expert en écriture près des tribunaux.

Le Président : Quelle est votre commune de domicile ?

le témoin 127 : Woluwé-Saint-Pierre.

Le Président : Connaissiez-vous, Madame, les accusés avant les faits qui leur sont reprochés ?

le témoin 127 : Non, Monsieur le président.

Le Président : Etes-vous de la famille des accusés ou de la famille des parties civiles ?

le témoin 127 : Non, Monsieur le président.

Le Président : Etes-vous attachée au service des accusés ou des parties civiles ?

le témoin 127 : Non, Monsieur le président.

Le Président : Je vais vous demander, Madame, de bien vouloir lever la main droite et de prêter les deux serments, celui de témoin et celui d’expert.

le témoin 127 : Je jure de parler sans haine et sans crainte, de dire toute la vérité et rien que la vérité. Je jure de remplir ma mission, je jure de remplir ma mission en honneur et conscience, avec exactitude et probité.

Le Président : Je vous remercie. Vous pouvez vous asseoir. Madame, vous avez été amenée, à la demande du juge d’instruction VANDERMEERSCH, de procéder à des expertises graphologiques, si je ne m’abuse, de quatre documents ?

le témoin 127 : Oui, oui.

Le Président : Un document qui était une lettre du mois de mai, du 20…

le témoin 127 : 23 mai 1994.

Le Président : …23 mai 1994, attribuée à Monsieur HIGANIRO.

le témoin 127 : Oui, oui.

Le Président : Pouvez-vous confirmer que vos conclusions ont été que ce document manuscrit ou la copie de ce document manuscrit, vous n’aviez pas, je crois, l’original ?

le témoin 127 : J’ai travaillé sur base d’une photocopie mais je confirme totalement les termes de mon rapport d’expertise, à savoir que l’écriture de cette lettre est bien de la main de Monsieur HIGANIRO.

Le Président : C’est cela. Alors, deux autres documents sont des suggestions d’un groupe, il y a un rapport n° 2 de ce même groupe de fonctionnaires.

le témoin 127 : C’est un document dactylographié.

Le Président : Non, non.

le témoin 127 : Ah non, on parle toujours de…

Le Président : D’un document manuscrit ici.

le témoin 127 : Oui.

Le Président : Suggestions émises par le Comité directeur du Comité politique des fonctionnaires affiliés au MRND de Butare. Et puis, rapport n° 2 de ce Comité politique. Plusieurs pages manuscrites qui étaient attribuées à un certain Monsieur le témoin 21.

le témoin 127 : Ah, je n’ai pas eu connaissance de ces pièces. Non, non, en fait, la lettre litigieuse a été comparée avec des spécimens d’écriture de Monsieur HIGANIRO. Ces spécimens d’écriture ont été réalisés in tempore non suspecto. Dans ce rapport-là, je n’ai que ce genre de document. Maintenant, lorsqu’il s’agit de la signature de Monsieur NTEZIMANA…

Le Président : Ça, c’est un document AREL.

le témoin 127 : Voilà, c’est ça. Et simplement la signature figurait sur le deuxième volet de ce document, cette signature que j’ai eu à examiner.

Le Président : Et à propos de cette signature, vous êtes arrivée à la conclusion qu’il ne s’agissait pas…

le témoin 127 : Je ne crois pas que ce soit la signature de Monsieur NTEZIMANA dans la mesure où je n’ai relevé strictement aucun point commun, tant sur le plan des caractéristiques générales que des formes, il n’y a strictement aucune analogie. Donc, je n’ai pas conclu à l’identité de main.

Le Président : Il me semblait pourtant que vous aviez eu des documents écrits également, euh, attribués à Monsieur le témoin 21. Dans votre rapport, on met BUSABE Martin.

le témoin 127 : Je n'ai pas le souvenir de cette écriture. J’ai les copies de mes rapports ici. Peut-être, je peux…

Le Président : Ah ! La nouvelle loi n’étant pas encore en vigueur pour cette affaire-ci… mais je vais vous rappeler. Il y avait six pages, en fait, six pages, L1 à L6, document litigieux L1 à L6, un document de comparaison C1 à C13 de la main de Monsieur le témoin 21.

le témoin 127 : Ce serait un troisième rapport d’expertise ?

Le Président : Oui, un troisième, un troisième, absolument, du 29 novembre 1995, et vous concluez que l’étude technique et comparative des écrits des questions et de références constitue un relevé quasi exhaustif d’analogie structurelle nous autorisant à conclure à l’identité de main. Les pièces litigieuses sont bien de la main de Martin le témoin 21, écrivez-vous.

le témoin 127 : Oui, je confirme totalement les termes de ce rapport.

Le Président : Eh bien, je vous remercie. Y a-t-il des questions à poser ? Ceci dit, il n’y avait pas de contestation, ni de Monsieur le témoin 21, ni de Monsieur HIGANIRO en ce qui concerne les documents qui étaient considérés comme étant de leur main. Y a-t-il une question à poser à l’expert ?

Non Identifié : Une question, Monsieur le président. Voulez-vous bien demander à l’expert, en ce qui concerne la lettre du 23 mai 1994, de confirmer que l’écriture de cette lettre était de rythme moyen mais mouvementé ?

Le Président : Vous avez indiqué cela dans votre rapport, le confirmez-vous ?

le témoin 127 : Oui, tout à fait.

Le Président : Ce genre d’indication permet-elle par exemple de dire : « C’est un document qui a été écrit dans une situation qui n’est pas une situation normale où on se trouve à son bureau, bien à l’aise ? ».

le témoin 127 : Oui, tout à fait, tout à fait. C’est un terme plus ou moins technique, mais c’est parfois très difficile de restituer avec des mots ce qu’on voit dans l’écriture. C’est un terme peut-être pas tout à fait précis mais bon, je le confirme.

Le Président : Bien. Une autre question éventuellement ? S’il n’y a plus de questions, les parties autorisent-elles le témoin à se retirer ? Madame, je vais encore vous demander si vous confirmez les déclarations que vous venez de faire et si vous persistez dans ces déclarations ?

le témoin 127 : Tout à fait, Monsieur le président.

Le Président : Eh bien, la Cour vous remercie pour votre témoignage et vous êtes autorisée à disposer librement de votre temps.

le témoin 127 : Merci, Monsieur le président.