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8.6.43. Audition des témoins: Gaëlle DUPUIS
Le Président : Un petit instant,
Monsieur l’huissier, un petit instant parce que je dois verser une pièce au
dossier avant. Bien, je signale au jury et aux parties que je viens de recevoir
un courrier d’une dame Gaëlle DUPUIS qui, dans ce courrier, me signale avoir
rencontré, notamment, sœur Gertrude et sœur Kizito à Zaventem en 1995, et avoir
entretenu de la correspondance avec sœur Kizito. Elle me signale aussi dans
cette lettre, dont vous recevrez copie et dont je vais verser l’original au
dossier dont vous avez reçu copie, que cette personne s’est documentée pour
un travail qu’elle comptait présenter sur le génocide rwandais, qu’en se documentant
elle était retombée sur les sœurs de sœur Maria Kizito et de sœur Gertrude dans
un article dont elle n’a plus les références, mais article qui les mettait toutes
deux en cause dans le massacre de personnes venues se réfugier au sein de leur
dispensaire.
Ayant été interpellée et choquée par le contenu de cet article, elle
avait photocopié cet article et envoyé avec une lettre à sœur Maria Kizito,
s’interrogeant sur la véracité des accusations. Elle lui demandait aussi comment,
si tout ce qui était écrit là était vrai, elle pouvait toujours, elle pouvait
continuer à vivre librement en conscience, à l’abri dans notre pays. Elle explique
que quelques mois plus tard, sœur Maria Kizito l’a recontactée par téléphone.
Elle voulait donner réponse à ma lettre. Elle m’a dit en substance
que tout ce qui était écrit dans l’article était vrai, que ce qui s’était passé
là-bas était terrible, au-delà de tout entendement humain. Elle m’a dit aussi
qu’elle s’en remettait à Dieu en ce qui concernait le jugement de ses actes
et qu’elle priait beaucoup.
Je verse l’original au dossier. Vous en avez copie et je vous signale
que je convoque ce témoin pour lundi 9h, en vertu de mon pouvoir discrétionnaire
de manière à recevoir de plus amples explications. |
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